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L'Algérie,le Maroc et le voyage de Sarkozy
Les nouvelles révélations de WikiLeaks
Publié dans Le Temps d'Algérie le 04 - 12 - 2010

Cette fois, un télégramme attribué au département d'Etat américain obtenu par Wikileaks et révélé par Le Monde évoque le premier déplacement hors d'Europe du président français Nikolas Sarkozy, tout juste élu président de la République.
Il réserve au Maghreb son premier déplacement hors d'Europe, comme avant lui Jacques Chirac, à la différence que l'ordre de visite est inversé, rappelle Le Monde, expliquant que cette fois, le premier pays visité ne sera pas le Maroc, que l'Algérie passera avant le royaume chérifien.
«Pourquoi ce changement ?», s'est interrogé ce journal, selon lequel «Paris a beau expliquer à ses interlocuteurs marocains que le roi Mohammed VI a tout à gagner à ce que la visite se termine à Rabat, et qu'ainsi il aura le dernier mot» .
Rien n'y fait, ajoute cette publication. «Les Marocains s'estiment trahis et annulent la visite à Rabat du président français en avançant des «considérations d'agenda, un prétexte vide à la mesure de l'affront subi», écrit Le Monde, citant le télégramme du département d'Etat américain obtenu par WikiLeaks.
«Pour ajouter à l'insulte, l'annonce de l'annulation de la visite est faite par le secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, Fassi Fihri, directement à l'Elysée, et non au Quai d'Orsay, comme le voudrait l'usage. Qui plus est, Fassi Fihri a attendu d'avoir quitté Paris où il se trouvait et d'être rentré à Rabat pour informer les autorités françaises de la décision», selon Le Monde.
Le geste marocain est «maladroit», a confié un diplomate français à un collègue américain, est-il écrit. Il pourrait éaffecter les relations normalement paisibles et très proches entre
la France et le Maroc, alors que la politique française vis-à-vis du Maroc, y compris au Sahara [occidental], n'a pas changé avec Sarkozy», selon le document. Pour réparer les dommages, poursuit le diplomate français, il faut que la visite du président français au Maroc, finalement annoncée pour le mois d'octobre, ait bien lieu, rapporte Le Monde. «Ce sera le cas», ajoute ce journal.
Dans son commentaire, le diplomate américain rappelle «la grande surprise» qu'a constitué pour les Etats-Unis le mauvais coup «fait à la France, un ami proche du Maroc», selon cette source. Par ailleurs, le quotidien espagnol El Pais, citant des documents du site Wikileaks, révélés vendredi dans la soirée,
le président algérien Abdelaziz Bouteflika a fait savoir aux Américains au cours d'entretiens au Palais d'El Mouradia, que l'Algérie ne fera pas la guerre au Maroc à cause du Sahara occidental et ne permettra pas au Front Polisario de combattre depuis le territoire algérien. Toutefois, la frontière restera fermée jusqu'à la résolution du conflit au Sahara occidental, a expliqué le président Bouteflika, selon ces documents.
«La France tente de régler ses comptes avec l'Algérie en appuyant le Maroc»
«Je ne serrerai pas la main du roi», aurait déclaré le président Bouteflika en juin 2006 à l'assistante du président américain George Bush pour la sécurité intérieure et l'antiterrorisme, Frances Fragos Townsend, en visite à Alger,
selon la même source qui ajoute le chef de l'Etat algérien a décrit le monarque marocain comme «pas ouvert» et «sans expérience». Selon ces documents, Abdelaziz Bouteflika aurait ajouté que feu Hassan II et Moulay Rachid, frère de l'actuel roi, sont plus ouverts.
Le président Bouteflika évoque une rencontre avec Moulay Rachid lors d'un match à Séville, en Espagne. «Nous avons bavardé et plaisanté avec bonheur, mais je ne peux pas faire la même chose avec le roi, car nous n'avons pas le même sens de l'humour», a-t-il déploré, selon ces documents. Selon un document daté du 1er juillet 2006, le président Bouteflika a avoué, d'après l'ambassadeur américain à Alger, qu'il croyait au dialogue pour résoudre les problèmes avec le Maroc.
Les documents de Wikileaks, révélés vendredi 3 décembre dans la soirée par les quotidiens El Pais (Espagne) et Le Monde (France), évoquent des divergences de vue importantes entre Alger et Rabat au sujet du conflit au Sahara occidental.
«Si je pouvais résoudre le problème je le ferais. Mais je ne peux pas parler à la place des Sahraouis». Ce qu'il faut, c'est que «le Maroc et le Polisario trouvent une solution, et ils peuvent le faire avec l'aide des Américains», a déclaré le président algérien lors d'une rencontre.
Les Français, aurait confié le président Bouteflika lors d'une autre rencontre relatée par des diplomates américains, «du fait du poids de leur histoire coloniale au Maghreb, sont incapables de jouer un rôle constructif dans le conflit». Selon lui, «la France n'a jamais vraiment accepté l'indépendance algérienne». Elle tente aujourd'hui de régler ses comptes avec l'Algérie «en appuyant le Maroc».
En février 2008, recevant un diplomate américain, le président algérien aurait dénoncé «le plan d'autonomie» voulu par Rabat à la place du référendum d'autodétermination au Sahara occidental. Pour le président algérien, et selon toujours ces documents, la proposition marocaine n'offre qu'un semblant d'autonomie. Les provinces algériennes ont davantage d'autonomie vis-à-vis d'Alger que ce que propose Rabat pour le Sahara occidental, aurait fait remarquer le président algérien.
Une position réaffirmée, en novembre 2009, notent ces journaux, devant le chef du commandement américain pour l'Afrique (Africom), le général William Ward. «Vous ne pouvez pas défendre l'application d'un principe pour la Palestine et un autre principe pour le Sahara occidental», aurait rétorqué le président algérien, à en croire les documents de Wikileaks.


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