Hormis les activités internes relevant de l'organique, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a été l'un des partis les plus en vue cette année sur la scène politique. La sortie du livre de Saïd Sadi sur le colonel Amirouche qui a essuyé une levée de boucliers sans précédent ou encore les déclarations des députés du parti qui ont violemment «attaqué» le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, lors de la déclaration de politique générale du gouvernement ont constitué des points forts à même de relancer les débats sur nombre de questions «vitales». Le livre de Saïd Sadi, Amirouche, une vie, deux morts, un testament, a mis tout le sérail en émoi, lit-on sur le site du parti dont le président a même été accusé de fils de harki. Son livre, Un récit historique, a suscité beaucoup de réactions, notamment celle du ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, au nom du Malg. Les réactions et les réponses de l'auteur ont alimenté des mois durant les débats, notamment sur la presse, avant que ne vienne une autre occasion pour le RCD de se distinguer, celle de la présentation par le Premier ministre de la déclaration de politique générale du gouvernement à l'APN. Tour à tour, les députés du RCD ont pris la parole pour fustiger le Premier ministre qui ne s'est pas laissé faire, les accusant d'exercer la surenchère politique au nom de la région de Kabylie, il évoquera dans ce contexte le détournement de la subvention du Pnud destinée à Tizi Ouzou, selon les élus du RCD au profit de Boughezoul. Le RCD a également été au cœur de ce qui est appelé le scandale de la mosquée d'Ahghribs. Une association religieuse «proche des milieux intégristes», selon le RCD, a initié la construction d'une nouvelle mosquée au village d'Aghribs mais le RCD s'y est opposé, estimant que l'Islam de nos ancêtres doit être respecté. Tout récemment, le président du RCD s'est distingué à travers les «fuites» de WikiLeaks qui lui prêtent des propos virulents à l'encontre du Président et de son entourage.