L'ensemble des marchés hebdomadaires ou quotidiens, de gros et de détail au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou ont ceci de commun : l'insoutenable insalubrité qui y règne. Les deux marchés de gros que compte la wilaya, à savoir celui de Tala Athmane et le marché érigé illégalement sur une portion de terrain logeant à voie ferrée à Tadmaït, baignent dans une saleté qui n'a pas de nom. A Tala Athmane, les conditions de travail y sont aussi déplorables qu'à Tala Athmane d'où de nombreux commerçants de fruits et légumes continuent toujours de s'approvisionner. Même topo à Tadmaït ou ailleurs. A Boghni par exemple, le marché des fruits et légumes, restauré et rénové à coups de centaines de millions de centimes, il y a maintenant plus de 4 ans, n'échappe pas non plus à ce mal qui est l'insalubrité et la saleté. C'est le cas aussi au niveau de la ville des Genêts où de nombreux marchés illégaux ont été érigés, comme à la rue capitaine Si Abdellah ou encore à la rue de la Paix, et face à la clinique Sbihi. Outre la négligence des vendeurs non habitués, apparemment, à la gestion des déchets générés par le pourrissement d'une partie de la marchandise, lesquels sont laissés sur place à la fin de la journée, ces lieux ne semblent pas susciter un quelconque intérêt de la part des services de la voierie. Résultat : il est aisé de croire que parfois l'on se rend dans une décharge et non dans un marché. Les odeurs des produits décomposés abandonnés à même le sol rendent l'atmosphère nauséabonde et exécrable en particulier au niveau du «carré» réservé à la vente de poissons. Ceci à côté de l'incroyable anarchie et l'insécurité qui règnent au niveau de ces lieux très fréquentés du reste. La qualité des fruits et légumes et les prix ne tiennent nullement compte des normes d'hygiène. Parfois, on ignore même l'origine des produits et articles commercialisés. A Tizi Ouzou on parle de plus en plus d'un projet de réalisation d'un marché de gros de fruits et légumes par un investisseur privé le long de la mini rocade sud, et d'un autre marché à Tadmaït. Ceci au même titre que le plan de réhabilitation de 14 marchés de fruits et légumes «dans le cadre d'un programme national», selon la direction du commerce (DCP) de la wilaya de Tizi Ouzou. En attendant, cette insalubrité menace la santé publique et personne ne bouge le petit doigt pour y remédier.