Encore une fois, le ministre du Commerce est revenu sur la flambée des prix de denrées de base, notamment le sucre et l'huile, écartant l'existence de toute situation de monopole sur le marché algérien. «Il n'y a aucune situation de monopole mais juste une situation de dominance qui n'est pas interdite par la loi», a-t-il dit en marge de la séance. Le ministre a ainsi écarté toute existence de monopole d'un opérateur privé : «Lorsqu'un opérateur dépasse 45% de parts de marché, on parle d'une position dominante et non pas de monopole», a indiqué M. Benbada et d'ajouter : «La loi interdit par contre l'abus dans l'utilisation d'une telle situation». Gelé depuis sa création en 2003, le conseil de la concurrence a été relancé par la nouvelle loi sur la concurrence adoptée en 2008, mais n'a pas été installé depuis. A ce propos, le ministre a reconnu l'existence de problèmes à caractère administratif causant le retard de son installation. «Si le travail n'avance pas correctement, on demandera son examen par un conseil interministériel ; cela va permettre de débloquer la situation pour arriver enfin à élaborer les textes d'application d'un conseil de concurrence opérationnel», a-t-il fait savoir. Dans le même ordre d'idées, le ministre a assuré que l'année 2011 verra la régulation du marché et l'instauration de la transparence commerciale. «2011 sera l'année de la régulation du marché, de la fixation ou du plafonnement des prix des produits de base et de l'instauration de la transparence commerciale», a déclaré le ministre en réponse à une question orale. Quant à la vente des marchandises sur les trottoirs, le ministre a souligné que «la commission mixte commerce-intérieur travaille depuis le mois de novembre pour remédier à cette situation». Pour ce qui est du fléau de la contrefaçon, évoqué également par un député, il a souligné que «la protection des marques est d'abord la responsabilité de leurs propriétaires eux-mêmes qui doivent signaler toute contrefaçon à l'Institut national de la propriété industrielle (INAPI)». M. Benbada a, dans ce sens, appelé les citoyens à assumer leur part de responsabilité dans la lutte contre ce phénomène. Sur un autre chapitre, le ministre a abordé les opérations de contrôle effectuées au niveau des commerces. 11 000 tonnes de produits non conformes aux différentes normes, d'un montant de 280 millions de DA, ont été saisies au niveau des frontières de l'Algérie par les services de contrôle durant les neufs premiers mois de 2010. Durant cette même période, 480 000 interventions ont été effectuées, qui ont permis de soumettre au contrôle 6 500 échantillons et de constater 74 000 infractions et de dresser 71 000 PV. Les services du ministère ont également procédé à l'interdiction d'entrée de 1771 cargaisons d'une valeur totale de 870 millions de DA. Evoquant les marchés de gros des fruits et légumes, le ministre a indiqué que «les opérateurs de contrôle ont effectué 5400 interventions et constaté 700 infractions relatives au non affichage des prix et la fermeture de 11 locaux commerciaux».