Les prix du poulet et de la sardine se sont envolés et deviennent inaccessibles pour les petites bourses. Ainsi, plusieurs citoyens détournent la tête en passant devant les étals de sardines et de viandes blanches du marché. C'est que ces deux produits, qui jadis garnissaient le plat de tout un chacun, sont devenus aujourd'hui tout simplement hors de portée. Aussi si les prix des viandes rouges sont inaccessibles depuis longtemps, c'est au tour de ceux des viandes blanches de connaître une certaine folie depuis quelques jours. L'augmentation est exponentielle. Le poulet, en particulier, connaît des augmentations presque quotidiennes. De 220 DA le kg il y a juste quelques jours, il a grimpé jusqu'à 330 DA le kg. En l'espace de quinze jours, il a augmenté de 110 dinars. Et comme d'habitude, tout le monde se rejette la balle. Les détaillants accusent les propriétaires d'abattoirs qu'ils pointent du doigt. C'est eux qui fixent les prix à leur convenance. «D'ailleurs nous n'avons que 20 DA de marge bénéficiaire», affirme un détaillant de la nouvelle-ville de Tizi Ouzou. Les propriétaires d'abattoirs quant à eux imputent cette situation au recul de l'offre. Les prix de toutes les viandes blanches sont inaccessibles. L'escalope de dinde n'a pas échappé à cette augmentation. Elle est proposée à 650 DA/kg, la caille à 80 dinars la pièce qui avoisine les 100 grammes. Même la sardine a changé de nom. Désormais elle s'appelle désir. Une virée au marché renseigne sur les prix. La sardine est cédée à 350 DA le kg. A partir de 13h le prix baisse de 50 DA. Une autre variété de sardine moins demandée est cédée à 200 DA le kg. Quant au poisson, comme le rouget..., son prix donne le tournis. Il est au-dessus des 600 DA. Ils ne sont pas nombreux les clients qui s'attardent au rayon sardines. «Nous ne pouvons faire mieux. Nous achetons la sardine à 280 DA le kg au port. A combien voulez-vous qu'on la vende ?», nous dira un poissonnier comme pour justifier les prix. «Il y a des chalutiers et des sardiniers qui rentrent au port bredouilles. Même en mer, la sardine manque», ajoute-t-il.
