Le réseau terroriste a reconnu pour la première fois hier la mort de son leader, tout en menaçant de le venger. Selon le chef de la direction centrale du renseignement intérieur, Bernard Squarcini, la France est la cible n°2 d'Al Qaïda après les Etats-Unis. Le sang de Ben Laden «ne sera pas perdu», a affirmé Al Qaïda. Dans une déclaration datée du 3 mai, publiée sur des sites internet islamistes et relevée par un organisme américain spécialisé, le réseau terroriste a confirmé pour la première fois la mort de son chef. Il a annoncé au passage qu'il diffusera «prochainement» un enregistrement sonore d'Oussama Ben Laden réalisé une semaine avant sa mort. Le réseau promet en outre de poursuivre la «guerre sainte» et de s'en prendre en particulier aux Etats-Unis et leurs alliés, dont la France qui est aujourd'hui la «cible n°2» d'Al Qaïda après les Etats-Unis, a affirmé le chef de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), Bernard Squarcini, dans un entretien au Monde. «La menace principale pour la France est Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi)», qui a «décuplé ses activités» et a «un peu la haine», a-t-il estimé. Mais le patron du renseignement français craint aussi le retour de djihadistes français du Pakistan – ils seraient une vingtaine – et «l'autoradicalisation de gens vivant en France». «Certains adorent Ben Laden, d'autres sont parfois à la limite de la camisole», a-t-il jugé.