Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a critiqué, dans un communiqué transmis à notre rédaction, le nouveau projet de loi modifiant et complétant le code pénal que vient d'adopter l'APN. Le SNJ a évoqué une «arnaque politico- juridique» au sujet du nouveau texte de loi, notamment les articles 144 et 146 traitant des délits de presse. «En l'état actuel du processus institutionnel pris par le décret présidentiel, non seulement la pénalisation des délits de presse y demeure, mais l'on s'achemine tout droit vers une étrangeté de plus, dans le très spécifique paysage médiatique algérien. Le maintien des amendes, à des niveaux aussi élevés équivaut, en effet, à une reconduction maquillée des peines d'emprisonnement, le journaliste ne pouvant raisonnablement s'acquitter des sommes aussi lourdes», a tenu à dénoncer le SNJ ajoutant que «(…) les amendements en question sont de nature à mettre définitivement fin au déjà très précaire métier de journaliste en Algérie». Le Syndicat des journalistes interpelle publiquement les membres du Conseil de la nation, dans l'espoir de bloquer cette loi qualifiée «loi de la honte». Le SNJ insiste sur le respect des normes universellement convenues en matière de presse, de liberté de la presse et des lois et instances les régissant.