Tout en relevant «l'aspect illégitime de la coordination nationale du syndicat des douanes», Djenouhet Salah, chargé de l'organique au sein de l'UGTA, estime que «les démarches de cette coordination sont répréhensibles par la loi et les textes régissant le monde syndical». Il est convenable de rappeler que les membres de la coordination des douanes à l'origine des mouvements de protestation, ont, dans le passé, sollicité l'approbation du patron de l'UGTA afin de provoquer un conseil national extraordinaire de la Fédération nationale des travailleurs des douanes (FNTD) dont le mandat viendra à expiration en janvier 2012 et les élections tous de suite après. Ce conseil aurait pour autre visée, celui de réélire un nouveau secrétaire général, lequel a fait l'objet d'une multitude de retraits de confiance de la part des responsables des sections syndicales. Dans ce sens, les membres de la coordination qui, au passage, «dénoncent les abus et les transgressions des règles syndicales commis par l'administration des douanes», sont confiants vis-à-vis de la centrale syndicale dont «ils louent l'impartialité et le sens de l'équité». Le chargé de l'organique, Djenouhet Salah, quant à lui, estime que «les membres de la coordination qui activent dans une totale illégitimité, devront passer en commission de discipline». Et d'ajouter : «Ces derniers sont hors la loi, hors statut et hors cadre.» Et d'expliquer que «ces syndicalistes qui ne sont pas majoritaires au sein de la FNTD ont entrepris des démarches en contradiction avec les textes de loi, incitant les agents des douanes à la révolte et, dans le sillage, ont instauré une anarchie au sein du corps des douanes», ajoutant que «ces syndicalistes, qui se sont attaqué au SG de la Fédération et au premier responsable de l'institution douanière, doivent répondre de leurs actes devant deux commissions distinctes, à savoir une commission de discipline relevant de la fédération (FNTD) qui traitera des dépassements entrant dans le cadre syndical et une autre relevant de l'administration des douanes pour traiter des aspects administratifs». Plus explicite, il indiqua que «les membres de la commission de discipline administrative aura à traiter les affaires ayant trait aux diffamations et aux absences découlant des mouvements qu'ils ont provoqués». Pour sa part, M. Djazouli, directeur des ressources humaines (DRH) des douanes, atteste que «le traitement à donner à ces syndicalistes relève de l'UGTA, car ils ont créé une structure illégitime au sein de la centrale syndicale donc, se sont placés en porte à faux». Evoquant la lettre de dénonciation que les membres de la coordination ont rédigée, le DRH se demande «pourquoi ils n'ont pas exhibé de preuves», ajoutant que «ces derniers n'ont même pas daigné répondre aux convocations de l'inspection générale, pourtant, nous avions l'intention de régler pacifiquement le différend, voire la mauvaise interprétation du nouveau statut (régime indemnitaire, etc.). Concernant la traduction des membres en commission de discipline, ce dernier confirme l'information, tout en précisant que «leur comparution surviendra après leur passage par la commission de discipline devant traiter l'aspect syndical».