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Les entreprises affiliées à la CGEA adressent leurs revendications au Chef du gouvernement Entraves administratives et blocage des projets de développement
L'ensemble des entrepreneurs de Sidi Bel-Abbès, affiliés à la Confédération générale des entrepreneurs algériens (CGEA), demandent le départ du secrétaire général du bureau de Sidi Bel-Abbès et dénoncent les entraves administratives auxquels ils font face, à travers une plateforme de revendications au Chef du gouvernement dans le cadre de la tripartie (Gouvernement-UGTA- Patronat). Dans une réunion de travail regroupant des chefs d'entreprises locales et nationales, tenue, ce jeudi, dans la salle de conférence de l'hôtel Béni Tala de Sidi Bel-Abbès, les intervenants ont soulevé plusieurs problèmes auxquels ils font face depuis des années et qui entravent l'avancement de leurs projets. En effet, le premier intervenant, Ghoul Sidi Mohamed, président de la CGEA de Sidi Bel-Abbès, a mis l'accent sur le blocage de tous les programmes et les marchés, qui entravent les travaux de réalisation et l'avancement des projets, ce qui engendre beaucoup de problèmes, notamment la fermeture d'entreprises et le départ de chefs d'entreprise qui vont soumissionner ailleurs au lieu de travailler à Sidi Bel-Abbès. Pire, dira-il, de petites entreprises qui n'ont pas les moyens d'assurer la paie à leurs ouvriers sont obligées de libérer leurs travailleurs, alors que la wilaya compte 3000 entreprises pionnières dans le domaine du bâtiment. Le plan de charge de quatre ans est bloqué et plusieurs projets dans le domaine de la santé, la formation professionnelle et l'université sont à l'arrêt, a-t-il souligné. Le second point exposé est lié au problème d'avenants qui se pose particulièrement pour les projets déjà réalisés et, actuellement, n'est plus autorisé pour les entreprises à Sidi Bel-Abbès, alors qu'une instruction gouvernementale précise que «les avenants sont révisables et réactualisables depuis 2008 à ce jour». Le troisième point soulève le problème des recommandations du cahier des charges de l'administration de Sidi Bel-Abbès, qui ne sont pas adaptées aux orientations utilisées dans d'autres wilayas du pays et qui donnent aux entreprises le choix «du droit à la caution de bonne exécution ou le retenu de garantie demandé». Par contre, dira notre interlocuteur, les entreprises locales sont conditionnées par la première recommandation et négligent la deuxième partie qui peut nous faciliter le travail. Autrement dit, «la réglementation est foulée aux pieds et les portes du dialogue sont fermés et même la commission ad-hoc a été mise en veilleuse et n'a pu trouver de solutions avec l'administration», a-t-il précisé. Par ailleurs, le deuxième intervenant Mohamed Amine, vice- président national et coordinateur de la région Ouest, a rappelé les directives du président de la République ordonnant aux pouvoirs publics la mise en place d'un cadre idéal pour les entreprises, pour mener à terme les projets, notant que l'entreprise privée à 70% de la commande publique. Parmi les doléances importantes évoquées par ce dernier, l'effacement des dettes et l'allègement des procédures fiscales, l'amnistie fiscale et parafiscale et l'achat de matériel à crédit bonifié, comme c'est le cas pour les entreprises étatiques. Pendant les débats, certains membres présents ont posé le problème commun à tous, à savoir celui des banques algériennes qui, selon eux, doivent être plus souples avec les entreprises privées. Souci qui ne se pose pas avec les banques étrangères. Les chefs d'entreprise espèrent que leurs problèmes seront entendus et résolus par les hautes autorités de l'Etat pour investir plus et donner un coup de pouce au développement local et national à la fois.