La distribution du logement social suscite des remous à Oran. Alors que la situation reste tendue à Aïn El-Turck, les habitants de haï Edderb sont sortis hier dans la rue pour occuper, en début d'après-midi, la place du 1er-Novembre (ex-place d'Armes) et fermer tous ses accès, pour revendiquer leur relogement immédiat. Dans la matinée, le wali d'Oran s'est déplacé à Aïn El-Turck pour s'enquérir de la situation et surtout écouter les doléances des protestataires qui maintiennent leur principale revendication, l'annulation de la liste des bénéficiaires des 350 logements sociaux. Des protestataires que nous avons rencontrés hier affirment que une trentaine de bénéficiaires sont des tenanciers et des videurs de cabarets. «L'un d'eux a bénéficié d'un logement alors qu'il séjourne actuellement en prison pour une affaire de complicité dans un meurtre, ce n'est pas normal. Cette liste comprend également des femmes célibataires», notent nos interlocuteurs. Ces derniers n'ont pas manqué de rappeler qu'un des bénéficiaires, étranger à la commune, et qui travaille comme videur dans un cabaret, avait menacé de mort le P/APC s'il ne lui accordait pas un logement. «Finalement au lieu de déposer une plainte contre lui, il a inscrit son nom dans la liste des bénéficiaires, ce n'est pas juste ces individus n'ont pas besoin du soutien de l'Etat pour avoir des logements», affirment nos interlocuteurs. Pour leur part, les habitants d'Edder ont, en début d'après-midi, fermé le Boulevard Maata Mohamed Lahbib avant s d'occuper la place du 1er novembre qui abrite l'hôtel de ville. Ces derniers exigent leur relogement immédiat. A l'heure où nous mettions sous presse, les protestataires continuent d'occuper les lieux. Nous reviendrons avec plus de détails sur cette affaire dans nos prochaines éditions.