Le directeur général Pierre Chevalier de l'entreprise Linde Gas a défendu, hier, la décision d'augmentation de ses produits, justifiant cette procédure par le seul moyen d'assurer l'équilibre financier de son entreprise. Linde Gas qui a repris le capital de l'Entreprise nationale des gaz industriels (ENGI) dont l'activité principale est la production et la commercialisation des gaz industriels et médicaux, a augmenté la semaine passée les prix de toute la gamme de ses produits de près de 800%. Face à la contestation déclenchée par les malades, le directeur général a tenu à préciser hier lors d'une conférence de presse tenue au siège de son unité que les nouveaux prix ne sont pas exagérés et que la prise en charge des malades est du ressort du ministère de la Santé. La société est le principal fournisseur des gaz médicaux qui sont : l'oxygène médical, utilisé dans les insuffisances respiratoires, le protoxyde d'azote médicinal utilisé dans l'anesthésie, ainsi que d'autres gaz médicaux qui participent aux soins comme le dioxyde de carbone utilisé dans la cœlioscopie. Elle est le premier fournisseur, également, des hôpitaux concernés par cette hausse des prix. Pierre Chevalier a souligné : «Ce sont ainsi les véritables tarifs, car avant on vendait l'oxygène à des tarifs symboliques. Actuellement, nous devons le vendre à son prix de revient car nous sommes une entreprise privée et nous détenons 60% des parts comme le stipule notre contrat de partenariat». La société est dotée d'un point de vente qui fournit directement aux malades munis d'ordonnances les bouteilles d'oxygène. Le prix d'une bouteille de 8 mètres cubes est passé de 195 DA à 1650 DA, celle de 75 DA reviendra à 650 DA et celle qui était à 150 DA est actuellement à 1500 DA. Le DG de Linde Gas a indiqué également que son entreprise s'engage à une baisse partielle dans les prix de l'oxygène, et ce, jusqu'à obtention d'un accord final avec les autorités quant à l'application de la politique de l'entreprise. Une équipe de médecins a été désignée par l'entreprise pour mener les négociations avec les autorités sanitaires en vue de trouver un terrain d'entente. Le groupe allemand qui s'est intéressé à ENGI en bénéficiant de ses structures a tracé un programme de développement. Il s'agit, selon directeur général, d'une politique d'extension et de développement durant l'année 2012 s'inscrivant dans le partenariat signé en 2007 portant sur deux contrats pour deux projets avant d'acquérir l'Entreprise nationale algérienne des gaz industriels, dont l'un à Hassi Massoud pour produire le gaz industriel et un second avec Sonatrach en investissant 85 millions d'euros pour produire de l'hélium.