Le collectif des travailleurs de la laiterie de Draâ Ben Khedda à Tizi Ouzou a réagi, hier, aux déclarations du repreneur de l'usine qui a laissé entendre sur les colonnes de certains quotidiens que les grévistes auraient «bloqué l'accès et empêché le transfert de la poudre». Les travailleurs, en grève depuis le 9 octobre dernier, à travers une déclaration parvenue hier à notre rédaction, qualifient les déclarations du repreneur de «mensongères» et «d'accusations infondées». Le même collectif a tenu «à apporter un démenti catégorique», est-il écrit, aux déclarations de Ali Aired. Ce dernier a fait savoir en début de semaine, «qu'une quantité de plus de 500 tonnes de poudre risquait la péremption à cause des travailleurs qui auraient refusé la sortie de toute marchandise en fermant le portail principal de l'usine». Joint par nos soins, un membre du collectif des travailleurs de la laiterie de DBK, nous a déclaré «qu'à aucun moment les grévistes n'ont fermé le portail de l'usine, mais c'est bien lui (le repreneur, ndlr) qui a procédé à sa fermeture comme constaté d'ailleurs pas un huissier de justice». «En tant que travailleurs responsables, nous avons même assuré la vente du stock constitué de boîtes de camembert après le déclenchement de la grève, le 9 octobre dernier, pour prouver que nous étions et nous resterons contre le gaspillage de l'argent public et celui du peuple», fera savoir le même interlocuteur. Et de se demander : «Comment peut-il venir aujourd'hui nous accuser de fermer l'accès ?» Hier, d'autres sites d'information ont indiqué que les travailleurs auraient finalement accepté le transfert de la poudre menacée de péremption vers des laiteries de la région. Pour le représentant du collectif, «c'est de purs mensonges !» «Nous n'avons pas refusé dans le passé, pour que nous acceptions aujourd'hui», ajoute-t-il.