Plus d'une centaine de jeunes pêcheurs, activant dans le cadre du dispositif de l'Ansej au sein des ports de pêche de Bouharoun, Khemisti, Cherchell et Gouraya, projettent de se regrouper au port de pêche de Bouharoun pour exprimer «leur impossibilité de répondre aux exigences imposées par les mesures d'accompagnement inhérentes a l'Ansej» qui, selon eux, «sont préjudiciables». Un de ces jeunes pécheurs, victimes de ces retombées indique «qu'environ 150 pêcheurs ont été soumis à l'arrêt suite au retrait de leurs rôles (permis de pêche et de navigation en haute mer) par la Direction régionale de Tipasa relevant de la Chambre de pêche et du ministère de la Pêche», précisant que «depuis le retrait de leur seul et légitime moyen d'acquérir leurs subsistances, certains, et par dépit, prennent la mer d'une manière illégale». Ces jeunes pêcheurs activant dans le cadre du dispositif et au sein des ports de la côte Ouest se disent «être victimes des conditions qui leurs ont été imposées par les mesures d'accompagnement» et dénoncent «les effets néfastes découlant des mesures en question qui ne tiennent pas compte de certaines spécificités liées à la profession et à l'exercice de cette activité tels que les aléas climatiques qui obligent les pêcheurs à rester sur les quais durant de longues périodes». Plus explicites, ils affirment que «la colère des jeunes pêcheurs trouve son origine dans l'obligation qui leur est faite de payer les créances dans un délai de cinq années et ce, sans tenir compte des aléas en question et qui sont, en grande partie, un facteur déterminant dans la production devant être réalisée par les ouvriers de la mer». Au travers de cette action, les quelque 150 pêcheurs de la côte Ouest veulent attirer l'attention des pouvoirs publics et de leur tutelle et les inviter à résoudre les problèmes qu'ils rencontrent. Ce rassemblement vise également à «dénoncer le laxisme des responsables de la Chambre de la pêche de la wilaya de Tipasa qui font la sourde oreille devant les multiples doléances et démarches entreprises par les pêcheurs et n'obéissent qu'aux orientations dictées par la direction générale». Cette action, disent les jeunes pêcheurs, «s'est dessinée au fil des mois écoulés durant lesquels nous avons usé de tous les moyens de recours pour recouvrer nos droits».