«Un comité représentant les habitants du bidonville de Bateau-Cassé à Bordj El Kiffan, à l'est d' Alger, s'est réuni mercredi dernier avec un responsable du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales», apprend-on d'une source sûre qui précise «que cette rencontre n'a été possible que grâce à un commissaire de police qui a servi d'intermédiaire par compassion». «Le responsable nous a respectueusement reçus au sein du ministère et n'a pas été indifférent à nos doléances tant il est vrai qu'il nous a promis de transmettre à la wilaya les dossiers que nous lui avons donnés et qui étaient constitués de photos et autres documents», révèle un des membres du comité. Ce dernier indique que «le comité devra se réunir dimanche prochain avec le wali délégué de Dar El Beïda pour débattre de la situation inhumaine dans laquelle nous vivons et qui relève de l'urgence absolue». La voie du dialogue semble être la solution privilégiée par les pouvoirs publics pour contenir la colère des citoyens du bidonville de Bateau cassé. Il semble, selon une source proche du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, que «les responsables du département, sur la base de constat et dans l'esprit de prévention, tenteront de convaincre les responsables des organismes logeurs de prendre en charge les doléances de cette catégorie de la population». Bien que plutôt pessimistes, les populations de ce bidonville n'ont visiblement pas d'autre choix que d'attendre en espérant être relogés très bientôt.
