Suite aux sanctions prises par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel consécutives aux incidents qui ont émaillé le match USMH-USMA, quelques voix se sont élevées pour contester la sévérité de la sentence et plus précisément les 3 matches à huis clos infligés à l'USMH et 1 match à l'USMAlger, nous avons contacté le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, qui nous a expliqué les motivations de la décision et dans le même temps a lancé un appel aux responsables des clubs professionnels. Le Temps d'Algérie : Certains dirigeants et notamment ceux de l'USMH contestent cette sanction du huis clos... Mahfoud Kerbadj : Chacun peut dire ce qu'il veut, mais je pense que la majorité des personnes qui ont vu ce qui s'est passé au 5 Juillet samedi dernier ont été choquées par l'ampleur des incidents. Et il fallait absolument que la sanction soit à la mesure des faits déplorables que tout le monde a vus. Nous avons donc agi avec un grand sens de responsabilité et surtout d'équité. D'autres disent que le stade 5 Juillet était en principe exonéré de huis clos pour les derbies algérois... Oui mais dès lors que les incidents en question se sont déroulés dans ce même stade du 5 Juillet il devenait tout à fait logique que la sanction concerne aussi ce stade. Et d'ailleurs, je ne comprends pas la réaction de certains dirigeants de clubs non concernés directement par la sanction qui contestent le huis clos. Peut-être parce que le huis clos n'a toujours pas réglé la question de la violence ? Certes, le huis clos n'a pas tout réglé mais il reste la sanction dissuasive utilisée partout dans le monde lorsque la violence atteint des degrés de gravité importants comme c'est en l'occurrence le cas chez nous. Et en plus, dans la conjoncture actuelle, on ne peut absolument pas se permettre un quelconque laxisme. Quel appel lancez-vous aux clubs et éventuellement aux supporters ? Je dirai d'abord aux dirigeants de clubs qui contestent juste pour contester de se comporter en éducateurs responsables et de condamner d'abord cette violence dans les stades qui est notre affaire à tous et que nous devons combattre avec la plus grande vigueur. Quand j'entends certains dirigeants dire nous n'allons pas nous arrêter là ça veut dire quoi ? C'est une menace ? Je leur répondrai simplement que l'ère des menaces est révolue car rien n'arrêtera notre détermination d'assainir ce football en commençant par éradiquer ces images hideuses de violence dans nos stades. Dans le même temps, je dois rendre hommage à des clubs comme la JSK et l'USMA qui bien qu'étant touchés par la sanction au second degré ont accepté le verdict sans faire de tapage, contrairement à d'autres. Je demanderai donc à tous les dirigeants de clubs de faire preuve de sagesse et de retenue, surtout en cette période où le calme est impérieusement recommandé. Propos recueillis