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«C'est l'instrumentalisation de la religion qui a créé le radicalisme en France»
Soheib Bencheikh, invité de Dzaïr WebTV :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 09 - 04 - 2012

Soheib Bencheikh, chercheur et ancien mufti de Marseille, alerte sur la gravité de l'instrumentalisation de l'Islam en Algérie et en France à des fins politiques. Pour lui, l'islamophobie et les attaques sans fondement contre l'Islam en France ont favorisé des comportements radicaux.
«Le discours islamophobe injuste et méprisant risque de radicaliser les plus vulnérables de notre communauté et c'est la France qui payera le prix après», a-t-il dit, lors de son passage à l'émission «Sans parti pris» sur Dzaïr WebTV. Pour lui, Cela a créé «une prise en otage de la communauté musulmane entre islamophobie et radicalisme» dans cette bataille pour arriver au pouvoir ou pour le préserver car «Sarkozy n'a aucun problème ni avec l'Islam ni avec les musulmans.
Il veut juste régner». L'Islam, selon lui, «fait peur», et les candidats à la présidentielle sont incapables de «présenter des programmes convaincants pour répondre aux besoins des Français alors, ils veulent exploiter les instincts les plus bas des citoyens». L'invité de «Sans parti pris» dira que «le radicalisme existe en France» et qu'«il il y a lieu de savoir pourquoi les jeunes vont vers le radicalisme s'ils ne sentent pas humiliés et désespérés et rejetés», s'est-il interrogé.
Pour lui, les conséquences de la confusion entre Islam et terrorisme sont fâcheuses et ravageuses sur cette communauté. «Nous sommes obligés de justifier notre islamité tout le temps. Il faut justifier qu'on est tranquilles, rationnels et qu'on est semblables à eux à tout moment», a-t-il encore dit. «Lorsqu'une nation rejette ses communautés, c'est le signe de sa décadence. C'est la vérité de la France aujourd'hui. C'est le début de sa décadence», a-t-il encore ajouté.
Il citera l'affaire Merah, responsabilisant la France de ce qui s'est passé et avance le doute sur «un complot» contre les musulmans. «Merah est leur fabrication. C'est une bombe à retardement qu'ils ont déposée dans notre communauté. Ce sont leurs enfants. Ils sont nés en France. C'est de la surenchère», a-t-il dit. Pour ce qui est de l'Algérie, Soheib Bencheikh ne mâche pas ses mots pour critiquer les partis islamistes qui exploitent un discours religieux pour développer un discours de campagne électorale qu'il a qualifié de «abuseurs de la religion».
«L'Islam politisé est le cancer qui a atteint notre religion», a-t-il lâché. «Je leur dit : ayez peur de Dieu, ayez honte de ce que vous faites. L'Islam est un patrimoine humain. Ce n'est même pas la propriété des musulmans. C'est un patrimoine adressé à l'humanité entière. Une formation politique n'a pas le droit de mettre la main sur ce grand patrimoine dans un objectif très trivial, à savoir conquérir le pouvoir dans quelques années», a-t-il dit.
Pour lui, «ce n'est pas aux laïques, aux démocrates ou aux modernes de réagir mais c'est aux plus croyants des musulmans de dénoncer cette mainmise malsaine et impropre sur notre patrimoine». Soheib Bencheikh compte se présenter aux prochaines élections législatives du 10 mai prochain après une expérience «poétique» à la présidentielle de France à travers laquelle il «voulait montrer aux jeunes Arabes, Algériens, musulmans et citoyens français que c'est possible, malgré ses origines, de convoiter et d'avoir des ambitions d'atteindre la haute magistrature de ce pays».
Sa candidature aux législatives vise à vérifier l'origine des suspicions qui entoure la vie politique en Algérie. «Je veux vérifier moi-même pourquoi le Parlement est devenu un appendicite pour le gouvernement ? pourquoi le citoyen est contraint de payer des pots de vin dans les institutions publiques pour régler ses affaires ?» Il ne compte pas présenter un programme fondé sur la religion car, selon lui,
«il faut s'adresser aux Algériens avec un discours rationnel critiquable, acceptable et rejetable», mais il compte jeter les jalons d'une culture laïque en Algérie. «C'est l'un des grands objectifs nobles à condition qu'il faut définir le nom laïcité qui signifie la neutralité de l'administration devant le fait de croire et de ne pas croire. C'est laisser la croyance à l'engagement individuel et personnel. Ce n pas la troisième république Française mais c'est notre religion», a-t-il conclu.


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