Réclamant l'amélioration de leur cadre de vie, plusieurs habitants du village Bouchakour se sont agglutinés hier devant le siège de la daïra des Issers qu'ils ont fermé par la suite durant plusieurs heures. Les villageois réclament l'aménagement et le revêtement de la route qui mène à leur village. Cette route longue de 3 kilomètres n'a pas été bitumée depuis près de trois décennies. Elle se trouve aujourd'hui dans un état de dégradation avancée et les dernières pluies qui se sont abattues de manière ininterrompue sur la région ont accentué le calvaire des villageois qui n'ont pas pu rejoindre leurs lieux de travail, étant donné que les transporteurs desservant le chef-lieu sont également en grève depuis quelques jours pour protester contre cette situation. De plus, les écoliers n'ont pas pu rejoindre les bancs des écoles à cause de l'absence de transport scolaire, selon un protestataire, qui dénonce le laisser-aller des autorités locales. Celles-ci, selon des protestataires, n'ont pas tenu leurs promesses faites depuis plusieurs années quant à la prise en charge des revendications des villageois. En outre, les protestataires réclament leur part de développement, notamment en réalisant des infrastructures publiques dont une salle de soins et des aires de jeux. Notons qu'un centre de soins réalisé dans les années 90, qui a été la cible d'une attaque terroriste, a été squatté par un habitant. Le village Bouchakour situé à dix kilomètres au sud des Issers manque de toutes les commodités de base, notamment l'alimentation en eau potable. Ici, les villageois vivent dans un grand dénuement. Cette action de protestation fait suite au refus du chef de daïra de recevoir, la semaine écoulée, les représentants du village, selon un protestataire qui fustige cette attitude, notamment à l'approche des élections de 10 mai prochain. A l'heure où nous mettons sous presse, le siège de la daïra était toujours bloqué et plusieurs citoyens n'ont pas pu se faire délivrer leurs documents. Notons que les villageois sont descendus à maintes reprises dans la rue, notamment en fermant la RN 68 afin de faire entendre leur voix, mais en vain.