Cette révolte populaire au Mali contre l'insécurité et le terrorisme prouve que le peuple malien pacifique a décidé de pendre les choses en main et de chasser les terroristes de ses territoires. L'action a été décidée par le peuple du Mali en constatant l'échec des politiciens à résoudre l'épineuse question sécuritaire. La détermination du citoyen malien face à l'Aqmi et au Mujao est un événement révélateur qui doit être exploité par les autorités locales afin d'unifier le combat contre le terrorisme et ses relais dans le Sahel. La détermination des populations du nord du Mali à résister au terrorisme avec notamment l'événement de Gao a conforté les thèses avancées par l'Unité de Fusion et de Liaison (UFL, services de renseignements des pays du Sahel), qui à travers les rapports adressés aux hiérarchies militaires et politiques réceptives suite aux missions d'information et de sensibilisation menées dans les pays du champ, de septembre 2011 à mars 2012, a insisté sur le fait que le citoyen de la sous-région n'adhère pas au terrorisme par conviction, mais par peur et nécessité financière. L' UFL a donc souligné l'urgence de mettre en place un plan d'action socioéconomique pour la prise en charge des populations exposées directement au discours terroriste, contrecarrer les visées des terroristes et sauver les populations des discours de radicalisation prônés par l'Aqmi et le Mujao. En janvier 2012, des experts en renseignements, des journalistes et des acteurs de la société civile ont sillonné, dans le cadre des missions de sensibilisation organisées par l'UFL, des régions classées zones d'évolution de l'Aqmi en profondeur du Mali dans ce cadre, rappelle-t-on. Ils ont approché les populations vivant à la limite des frontières mauritano-malienne, mauritano-algériennes et algéro-maliennes, exposées aux discours haineux des terroristes.