L'hypothermie menace les nourrissons dans la bande de Ghaza, en raison de l'absence de chauffage due au conflit avec Israël, a averti hier l'organisation humanitaire britannique Save the Children (Sauvez les enfants). La plupart des habitations et des hôpitaux situés dans la bande de Ghaza n'ont plus d'électricité et donc pas de chauffage alors que les températures sont proches de zéro degré la nuit, a indiqué l'association dans un communiqué. La population laisse les fenêtres ouvertes afin que les vitres ne soient pas pulvérisées par les bombardements. «Il faut faire parvenir davantage de nourriture et de couvertures afin que les enfants ne meurent pas de froid et de faim», a indiqué le porte-parole de Save the Children à Jérusalem, Dominic Nutt, cité dans le communiqué. «Nous voulons que (le Premier ministre britannique) Gordon Brown et l'ensemble des dirigeants de l'Union européenne fassent pression en vue de l'établissement d'un cessez-le-feu afin que nous disposions d'un accès sécurisé vers ces populations dans le besoin à Ghaza», a ajouté le porte-parole, en référence à une mission de l'UE actuellement présente dans la région. L'ONG cite également le docteur Shaul Dollberg, professeur en pédiatrie à l'université de Tel-Aviv, qui estime qu'il y a «définitivement un potentiel d'hypothermie pour les enfants à Ghaza, en particulier les nourrissons qui ont besoin d'une température plus élevée pour survivre». Save the Children précise être venue en aide à environ 6000 familles à Ghaza.