Khalida Toumi, ministre de la Culture, a affirmé que la procédure visant la récupération des locaux et des espaces situés au complexe Riad El Feth sous la tutelle de cet établissement est en cours. La ministre a souligné que la récupération d'une partie de ces biens n'a été possible qu'après avoir intenté une action en justice par le ministère de la Culture. Elle a accusé «des parties, responsables de cet office et propriétaires de locaux d'avoir profité de la faiblesse de l'administration dans les années 1990 pour délivrer des autorisations d'exploitation des espaces, des locaux et des restaurants à des fins qui n'ont aucune relation avec le domaine de la Culture», a affirmé Khalida Toumi, en réponse à une question sur la dégradation de cet établissement situé dans les hauteurs de la capitale. Cette situation, poursuit la ministre, «a permis de détourner le complexe de sa vocation initiale qui est culturelle en lançant des activités qui n'ont rien à voir avec le secteur». «Au moment où j'allais récupérer ces espaces, je me suis rendue compte que ces autorisations d'exploitation sont en bonne et due forme et leur annulation ne pouvait se faire qu'à travers la justice», a-t-elle expliqué. Elle a cité l'exemple du «Café théâtre», un espace dédié aux artistes du théâtre où étaient aussi dispensés des cours de théâtre aux enfants. «Cet espace a été transformé en une boîte de nuit menaçant la sécurité et la santé de nos adolescents et adolescentes», regrette la ministre. «Je n'ai pas pu faire face aux propriétaires de cet espace qui ont l'argent et l'influence. Ce n'est qu'après six ans, soit mercredi dernier, que la justice a tranché en faveur du ministère de la Culture». Comme mesures provisoires visant à limiter «la dégradation continue» de cet espace, la ministre a procédé à l'installation d'un nouveau directeur général et à l'interdiction du renouvellement des contrats d'exploitations. Le rapport établi par le nouveau DG du complexe de Riadh El Feth a relevé «la faiblesse de l'encadrement de cet établissement estimé à 9,2% de ses véritables besoins et dont 4% seulement ont un niveau universitaire», souligne la ministre. La vétusté des équipements utilisés dans la protection de ce lieu, la faiblesse des montants de location de ses espaces, la longueur des procédures judiciaires sont d'autres défaillances relevées dans ce rapport. Khalida Toumi a affirmé sa volonté «de déployer les efforts nécessaires pour remédier à cette situation».