Vingt-quatre heures à peine après avoir reçu l'un des représentants des chômeurs du Sud, la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH) est déjà sur le point de peaufiner un rapport qu'elle doit remettre aujourd'hui au Premier ministre Abdelmalek Sellal. C'est ce que nous a déclaré Me Farouk Ksentini, son président, contacté hier. «Nous sommes sur le point de finaliser notre rapport que nous remettrons, au plus tard, demain (ndlr, aujourd'hui) au Premier ministre. Il s'agit d'un document où les préoccupations d'ordre socioéconomique des jeunes du Sud sont insérées en premières lignes», indique Farouk Ksentini. Il renchérit en affirmant que les revendications exprimées par les chômeurs du Sud traduisent l'idée d'une prise en charge en urgence des problèmes liés au recrutement, donc à l'emploi, ainsi qu'à la cherté de la vie. «Ce sont des revendications légitimes», appuie Farouk Ksentini qui met l'accent sur l'impératif d'un règlement dans l'immédiat de tous les problèmes soulevés. Farouk Ksentini ne manquera pas de préciser que les audiences qu'il a accordées à la délégation des chômeurs du Sud s'inscrit dans le cadre du rôle qu'assume la commission en tant que médiatrice de la République. «C'est l'une des missions qui nous est statutairement attribuée», fera savoir encore notre interlocuteur. Le président de la CNCPPDH apporte en outre un démenti catégorique à propos d'une rumeur distillée depuis hier par certains sites d'information faisant état d'une enquête diligentée par la CNCPPDH sur les multinationales activant dans la région du Sud. «C'est complètement faux. Ce n'est pas dans les prérogatives de la CNCPPDH d'engager des enquêtes sur qui que ce soit», tonne Ksentini. D'autre part, il convient de rappeler que l'audience qu'a accordée mardi la CNCPPDH aux chômeurs du Sud a eu lieu par l'entremise de Saïda Benhabyles, ex-ministre de la Solidarité nationale et présidente de l'association Mouvement de la solidarité avec la femme rurale dont le siège se trouve à Ouargla. Contactée, Mme Benhabyles a souligné d'entrée le contact permanent établi entre les chômeurs du Sud et les représentants de son association, ainsi qu'avec elle-même. «Ces jeunes sont tout le temps en contact avec moi. Je les ai toujours conseillés de ne pas tomber dans le piège de la manipulation. De leur côté, ils ont toujours mis en exergue leur refus de voir leurs problèmes d'ordre socioéconomique exploités à des fins politiciennes. Ils ont montré à maintes reprises qu'ils tiennent vraiment à l'unité nationale et sont également conscients des dangers qui menacent l'Algérie», nous a déclaré l'ex-ministre de la Solidarité nationale, entièrement solidaire avec l'action menée par les chômeurs du Sud pour faire valoir leur droit à l'accès à l'emploi et à l'amélioration de leurs conditions de vie.
Des chômeurs reçus par un conseiller du Premier ministre Grâce au concours de Mme Benhabyles, la délégation des chômeurs du Sud a été reçue par l'un des conseillers du Premier ministre, nous informe l'ex-ministre. Elle certifie en outre d'une grande volonté anime la délégation des chômeurs qui s'est déplacée à Alger pour «conjuguer ses efforts avec les pouvoirs publics pour les aider à solutionner les problèmes posés au Sud». L'ex-ministre de la Solidarité se dit prête à accorder son assistance aux chômeurs du Sud, en vue de la création d'une association dénommée «Non à la fitna en terre d'Algérie», dont la vocation est «de faire barrage à tous ceux qui veulent semer la zizanie et porter atteinte à la stabilité du pays», a conclu Saïda Benhabyles.