Le mouvement de grève auquel ont appelé des syndicats des travailleurs de l'éducation, notamment le Syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), a été diversement suivi dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux, a-t-on indiqué hier dans un communiqué. La grève de la coordination des syndicats du sud de la Fonction publique, lancée depuis six semaines, est devenue, a-t-on indiqué, une grève ouverte dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux, selon la coordination syndicale. Dans son communiqué, le Snapest a indiqué qu'un taux de suivi entre 64% et 70% a été enregistré dans les différents secteurs, notamment éducation, santé, enseignement supérieur et administration. Ce qui a été enregistré en ce premier jour de grève, selon le Snapest, est le refus des grévistes, en particulier dans le secteur de l'éducation, d'encadrer les examens de fin d'année à travers les trois paliers, ainsi que leur intention de boycotter les examens officiels organisés par le Centre national de la généralisation de l'enseignement. Par ailleurs, le communiqué du Snapest fait état d'un incident enregistré au niveau de la wilaya de Béchar, où les autorités locales ont menacé les grévistes. Et d'ajouter que les autorités de la wilaya de Béchar ont informé les grévistes des décisions signées par le wali les obligeant à mettre fin à la grève et de reprendre le travail. Le syndicat considère ce fait comme une «violation» du droit précisant que les grévistes sont dans leur droit absolu d'entamer une grève pour revendiquer leurs doléances socioprofessionnelles. Les protestataires, surtout ceux du secteur de l'éducation nationale réclament la satisfaction de leurs revendications qui tournent autour du calcul des primes du Sud sur la base du décret 304/07, relatif à la grille des salaires 2008, le calcul de la prime de zone sur la base du salaire de base de 2008 avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2008, le calcul de l'ancienneté de travail au Sud dans les années de retraite et des logements pour les enseignants du Sud. Il est à rappeler, par ailleurs, que devant la non-satisfaction de leur plate-forme de revendications, les six syndicats autonomes de la Fonction publique ont reconduit leur mouvement de grève au niveau de 23 wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux. Il s'agit notamment de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de formation (Unpef), du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) et du Conseil national de l'enseignement supérieur (Cnes).