La commission interministérielle de coordination, de promotion et de réinsertion des détenus sur l'application de la peine de travail d'intérêt général, une alternative à l'emprisonnement, a tenu hier une réunion organisée par la direction générale de l'administration pénitentiaire. Le directeur général de l'administration pénitentiaire, Mokhtar Felioune, a indiqué que la réunion vise l'examen des «modalités permettant l'association des institutions et instances publiques à la concrétisation du nouveau dispositif de réforme». Elle permettra également «aux juges d'application des peines de choisir les lieux d'orientation pour la peine de travail d'intérêt général», a-t-il dit. Cette rencontre sera l'occasion de coordonner localement les modalités de la présentation des demandes, a-t-il ajouté, et de déterminer avec les juridictions les besoins en main-d'œuvre outre la recherche du «moyen le plus efficace» pour l'exécution de cette peine. L'introduction de la peine d'intérêt général dans le code pénal, a estimé la même source, «est en adéquation avec les exigences de développement des sciences pénales en matière de promotion des méthodes et de traitement des personnes privées de liberté» et s'inscrit dans «le souci de garantir les droits de l'homme, la consécration des visions de rééducation et d'insertion sociale des détenus». M. Felioune a rappelé les avantages de la nouvelle mesure dont celui d'«éviter le contact avec les délinquants, le maintien des liens familiaux, des engagements professionnels et personnels, la préservation de la dignité, l'allègement de la surpopulation carcérale, tout en évitant au Trésor public les frais énormes des prisons».