Le Président de la République a voulu conférer un cachet spécial à Youm El-Ilm. Dans le cadre de l'ouverture de la deuxième semaine scientifique nationale, l'université d'Oran a accueilli, hier, le chef de l'Etat, M.Abdelaziz Bouteflika. Le Président de la République, qui a voulu donner un cachet spécial à Youm El-Ilm, le 16 avril, a choisi l'auditorium de l'Institut des sciences de la géologie maritime (Igmo) d'Es-Senia pour prononcer un discours dans lequel il a défini les grandes lignes du processus pouvant garantir à la nation un développement durable basé sur la science et le savoir. M.Bouteflika s'est adressé à la communauté universitaire en insistant sur les vertus de la science qui ne peut être otage des débats stériles qui peuvent «chahuter» la dynamique de développement des sociétés. Puisant dans des références du patrimoine universel, le chef de l'Etat n'a pas manqué de souligner que les sociétés aux fondements friables ne peuvent être pérennes et que l'histoire ne retient que celles qui ont fait de la science leur essence de développement. Il insistera, dans son allocution, sur la nécessité pour les pays en voie de développement de transcender leur handicap pour combler le fossé qui les sépare des pays industrialisés du Nord. «Il faut l'émergence d'une nouvelle vision imbue des valeurs d'équité et de coopération à la place de celle actuellement en vigueur et qui est basée, elle, sur un esprit de compétition et d'individualisme. Ces changements, nous avons commencé à les percevoir depuis le sommet de Johannesburg et il y a des réalisations et des étapes qui laissent entrevoir une dynamique de changement. Cela nous pousse à croire que les cas de récession ne sont pas une fatalité», dira le chef de l'Etat dans sons discours. M.Bouteflika abordera, dans son intervention, les progrès réalisés en matière de sciences, des progrès qu'il n'a pas manqué de qualifier de notables et qui auront un impact certain sur l'avenir de l'Homme. «Les pays du Sud, en raison de leurs ressources, ont toujours été la cible d'appétits qui ont compromis leur développement et maintenu leurs populations dans un état de pauvreté qui les contraint à vivre dans un état de dépendance totale», dira M.Bouteflika. Le chef d'Etat, avant de prononcer son discours, a donné le coup d'envoi à la deuxième semaine scientifique nationale des universités qui sera clôturée à Oran le 17 du mois courant.