Un espace d'échange et de réflexion où pourront se confronter différentes idées, points de vue à travers des oeuvres artistiques. Dans l'un de nos articles paru le 23 du mois dernier, nous avons présenté une configuration du «projet de la plateforme», comment l'idée a-t-elle émergé pour son initiateur, M.Djamel Kohène, et enfin de l'objectif de ce projet. Ce samedi, M.Djamel Kohène nous a fixé rendez-vous à l'Ecole nationale des beaux-arts pour nous parler justement de son projet. Eh bien, c'est fait. Le projet a fini par prendre corps, ce qui n'était qu'une idée a fini par se concrétiser. L'événement est prévu pour fin septembre au niveau de la place Riadh El-Feth. Rappelez-vous, l'objectif était de créer un «espace public». Aujourd'hui, grâce à l'initiative de Djamel Kohène, l'enseignement artistique se démocratise. Comment? Pour la première fois en Algérie, tous les artistes se réuniront dans un espace public, un espace d'échange et de réflexion où pourront se confronter différentes idées, points de vue à travers des oeuvres artistiques. C'est simple. L'idée est à travers ce premier événement, de voir un atelier intitulé «L'ailleurs, l'image et la mobilité» se tenir, comme nous l'avions mentionné, fin septembre à la place Riadh El-Feth. On verra l'installation de quelques conteneurs à l'intérieur desquels il y aura des débats et expositions. Plutôt originale comme idée! De l'avis de l'artiste Djamel Kohène «les conteneurs en tant que plate-forme seront un lieu d'interrogations que peuvent susciter les différentes influences culturelles, économiques et politiques au sein d'un monde de plus en plus globalisé». «Ces interrogations s'appuient entre autres sur des modèles ou des points de vue existants, tel par exemple celui donné par un artiste, un écrivain, un cinéaste et autres chercheurs». En somme, le but de Djamel Kohène par le projet de la plateforme est de remettre en question cette idée de lieu fermé, voire sacralisé de l'art et d'essayer de porter cet art au-delà des frontières et de l'identité. Or l'art, comme l'a clairement exprimé M.Kohène lors de cette rencontre, n'a pas d'identité. Aujourd'hui, après les nombreux efforts entrepris pour la réalisation du projet de la plateforme, celui-ci a fini par voir le jour de deux façons distinctes: d'une part la mise en place d'un site web qui constitue un lieu de communication et de la création d'événements mobiles, c'est-à-dire des événements, des lieux à chaque fois différents et présentés sous la forme d'expositions, de forums ou de projections. Pour rappel, des philosophes, linguistes, économistes, sociologues et autres chercheurs en évolution participeront activement au projet. Alors, rendez-vous fin septembre!