Heureusement que Rostomia existe avec son labo et ses experts. Sissoko a écopé de dix ans pour du sel confondu avec de la «blanche»! Moussa Sissoko, cet Africain de 29 ans qui croupit en taule depuis neuf mois pile, avait dit son mécontentement à la présidente de la chambre correctionnelle du lundi, de Blida, quant à sa détention abusive. «Madame la présidente, ça ne fait rien. Nous sommes au septième renvoi et j'attends toujours les résultats de l'expertise de Rostomia (ex-Château-Neuf). Je préfère attendre encore une semaine et même trois, car je sui sûr que l'expertise sera le signal de ma relaxe» avait clamé le jeune prévenu que Lynda Daboussi, la juge blonde et moribonde, avait condamné à une peine d'emprisonnement de...dix ans, pour détention de...came: de l'héroïne! Nous étions le 22 mars 2011 à Chéraga, cette juridiction qui fait parler d'elle de temps à autre, mais dans le sens négatif à l'application (mauvaise et inadéquate) de la loi. Oui, ce tribunal a la réputation de sortir de sa «gibecière» de drôles de verdicts qui ne font pas honneur à notre justice. Tenez! N'est-ce pas cette même Daboussi qui, il y a six années judiciaires avait condamné un bébé âgé de trois mois (donc dans le landau de maman) à une peine d'emprisonnement de un an, assortie du sursis pour «complicité de faux». Ridicule, mais l'histoire a retenu cette grave dérive sauf....Akila Boublata, cette vieille ancienne, aguerrie présidente de chambre qui allait faire mieux que sa jeune collègue de Chéraga, puisque le fameux dossier du bébé condamné pour complicité de faux était revenu en 2011 et ce, devant...Boublata qui allait relaxer le pauvre bébé, mais tenez-vous bien...au bénéfice du doute!!? Tuant! Pour revenir à l'héroïne, l'expertise qui a donné cette came comme étant du sel de table! Alors, l'audience d'après-demain verra-t-elle Maître Nassima Aïd, l'avocate de M. Kissoko, s'arracher sa belle chevelure ou s'arracher ses ongles vernis? Nous n'en savons rien. Mais avançons qu'en l'espèce, ce genre de procès ne présage pas d'une bonne justice. Attendons lundi donc pour mieux sonder nos vaillants magistrats, surtout ceux qui bossent la peur au ventre, pas la peur de la tutelle ou du ministre, non, celle émanant de la mafia» «tout-venant». Signalons tout de même que Mahmoud Kadour» 29 ans et Karim Abdi (36 ans) eux, avaient écopé de sept mois ferme pour usage d'héroïne, ne risquent pas grand- chose car ils ont déjà payé leur délit. Le rideau devra donc tomber sur Sissoko qui a appris la nouvelle en prison et depuis, il jubile. Il jubile, car nous nous souvenons du jour où il avait comparu devant la juge de Chéraga qui n'a pas su (voulu?) voir son regard et ses mots où il niait le plus sincèrement du monde posséder de l'héroïne ou encore moins commercialiser de la came. Froide comme à son habitude, cette magistrate que la seule crainte d'une visite impromptue d'un inspecteur pouvait lui glacer son sang, nous a toujours prouvé que notre jugement se faisait autour de l'audition de la lecture des procès-verbaux des services de police. Des services pas toujours de bons viseurs. Notre jugement se fait aussi et surtout lors de l'interrogatoire qui est souvent révélateur sur l'état d'esprit des parties en présence. En en ce mois de mars 2011, Sissoko disait vrai. Il répondait juste. Ses propos étaient cohérents, même si la présidente avait montré son impatience à en finir. Et à ce moment, nous ne pouvions pas lui en vouloir car ce sacré rôle et la chambre de détenus la poussaient vers une justice expéditive avec des dégâts considérables et des dégâts collatéraux, surtout que la «victime» de cette manière de faire, était un frère voisin africain qui avait l'impression d'être jugé du côté de la «Murcia» ou en Sardaigne. Calabre! C'est pourquoi, Boublata, qui a l'art de roter l'inratable se doit d'effectuer du bon boulot, surtout qu'elle a la privilège et le bonheur d'être encadrée par une Benrekia Amel et une Assia Mahar, deux magistrates qui ont déjà roulé leur bosse et qui vont vers la fin de la seconde décennie d'exercice en robe noire. Maître Nassima Aïd sait par expérience qu'un défenseur bien armé en matière d'application de la loi, ne craint rien, ni personne. Et dans ce domaine, même le trio cher à Boublata a une idée sur la valeur de l'avocate de Chéraga qui ne fait, somme toute, que son boulot. Mai entre nous, qu'est-ce qui a poussé Daboussi et Boublata à ne pas attendre l'expertise avant de décider, car bon sang, l'héroïne ne sera jamais du sel et le sang jamais eau!