Sadi, le président du RCD, a effectué hier une tournée dans les rédactions de tous les journaux suspendus hormis le nôtre, ce qui met l'accent sur le peu de cas qu'il fait de la démocratie, de la tolérance et du respect des idées de l'autre. Toujours est-il que cet homme, que l'on sait proche des milieux des décideurs et du sérail, a indiqué que cette affaire «dépasse de loin le simple cadre d'un bras de fer entre le pouvoir et la presse ce qui, à ses yeux, nécessite une riposte à sa mesure». Pour le président du RCD, «les mots ne suffisent pas pour ce genre d'affaires». Il n'a pas voulu donner plus de détails sur ce qu'il compte faire pour apporter son «soutien agissant à la presse nationale victime de mesures despotiques de la part des décideurs». De son côté, la Coordination nationale des enfants de moudjahidine, sous la signature de son président, Ahmed Hemouni, a rendu public un vibrant communiqué de soutien aux six titres suspendus par le pouvoir depuis ce dimanche sous de fallacieux prétextes économiques, l'accusant de vouloir assassiner la liberté d'expression en Algérie et bâillonner la bouche des journalistes. Le communiqué, sur sa lancée, demande la fin de la politique de l'exclusion, la marginalisation, la hogra et le terrorisme...