Le président du mouvement tunisien Ennahda, M. Rached Ghannouchi, a affirmé dimanche à Alger que l'Assemblée constituante devant se réunir dans deux jours en Tunisie, permettra la reconstruction d'un Etat tunisien sur de «véritables bases démocratiques» reflétant la «volonté du peuple». Ce nouveau parlement tunisien permettra la reconstruction d'un Etat tunisien «sur de véritables bases démocratiques qui reflètent la volonté du peuple», a indiqué M. Ghannouchi à l'issue de sa rencontre avec le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), M. Bouguerra Soltani. La Tunisie, a-t-il dit, «attend cette phase importante de reconstruction de l'Etat qui verra la formation d'un gouvernement d'entente conduit par le mouvement Ennahda avec deux autres partis importants (le parti du Congrès pour la République de Moncef El Marzougui et le Ettakatol de Mustapha Abou Djaffar) ». M. Ghannouchi a par ailleurs rappelé que M. Hamadi Djabbali, le numéro deux du parti, sera le chef du premier gouvernement d'entente nationale de la Tunisie post-révolution. Il a estimé que cette alliance ne datait pas d'aujourdÆhui car Ennahda militait, a-t-il rappelé, «aux côtés de ces deux formations contre la dictature». «La Tunisie veut édifier un modèle de société dans laquelle l'Islam n'est pas synonyme de terrorisme, de fanatisme, d'extrémisme ni d'hostilité à la démocratie». «Le modèle pour lequel la nation tunisienne milite à travers ses mouvements de réformes depuis le 19e siècle, est un modèle qui concilie Islam, modernité et démocratie», a-t-il encore soutenu. Il a souligné que sa visite en Algérie intervenait dans cette conjoncture «sensible et importante» que traverse la Tunisie pour tirer profit de l'expérience démocratique algérienne et qu'elle visait à «renforcer les liens de fraternité unissant les peuples algérien et tunisien». M. Ghannouchi a entamé samedi une visite en Algérie.