Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle considère que l'enrichissement d'uranium par l'Iran sur son site de Fordo représente un pas supplémentaire dans l'escalade de la crise entre la communauté internationale et Téhéran, a indiqué lundi un porte-parole. «Selon M. Westerwelle, le début de l'enrichissement d'uranium à 20% dans la centrale nucléaire souterraine de Fordo est un pas supplémentaire dans l'escalade», a-t-on expliqué. «Aussi longtemps que l'Iran ne bougera pas, il n'y aura pas d'alternative à des sanctions dures», a ajouté le porte-parole du chef de la diplomatie allemande. Il a expliqué que M. Westerwelle est «confiant» quant à l'adoption de nouvelles sanctions le 30 juin lors du prochain conseil des ministres européens des Affaires étrangères. Un diplomate occidental à Vienne au siège de l'AIEA avait fait état lundi sous couvert de l'anonymat du début de ces activités. «Cette dernière provocation ne fait que renforcer les inquiétudes de la communauté internationale», a-t-il indiqué. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a ensuite confirmé que l'Iran avait commencé à produire de l'uranium enrichi à 20% sur son site de Fordo. L'uranium enrichi à moins de 20% est utilisé uniquement à des fins civiles mais si l'enrichissement est poussé à plus de 90%, il peut servir à fabriquer l'arme atomique. L'enrichissement d'uranium est au cœur du conflit opposant depuis plusieurs années l'Iran à la communauté internationale, qui craint que le programme nucléaire iranien n'ait des objectifs militaires en dépit des dénégations répétées de Téhéran.