C'est le défi que se lance l'actuel gouvernement remanié à la suite du retrait des ministres FLN. Un défi auquel la population concernée par cette opération ne croit plus tant les promesses n'ont cessé de pleuvoir à l'instar des premières pluies qui s'annoncent et avec elles les déboires d'un hiver rude. Dans sa communication relative à la prise en charge des sinistrés du séisme du 21 mai dernier devant le Conseil des ministres, le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, a tenté d'optimiser les travaux de relogement. C'est ainsi qu'il ressort de cette communication qu'au niveau des wilaya d'Alger et de Boumerdès le nombre des logements endommagés et dont la réfection est achevée, s'élève actuellement à 55.000 unités, contre 40.000 à la date du 15 septembre 2003. En outre le total des chalets déjà produits s'élève à 8500 unités, contre 6000 au 15 septembre dernier. Tandis que le total des chalets installés sur sites s'élève actuellement à près de 7000 contre 4000 au 15 septembre 2003. Pourtant Ouyahia avait promis de mettre à la disposition des sinistrés 20.000 unités avant la fin de novembre et le temps presse. Par contre, les chantiers de construction de 15.000 nouveaux logements destinés aux sinistrés relogés temporairement dans des chalets ne seront lancés qu'à la fin de l'année. Concernant l'opération de relogement des familles dont les habitations ont été totalement détruites par le séisme, le Chef du gouvernement a déclaré qu'à l'heure actuelle, elle n'a touché que 4290 foyers et devra profiter à près de 10.000 familles avant le début du mois de Ramadan. Un calcul arithmétique primaire contredira logiquement cet optimisme béat. En effet cette opération qui a débuté au mois de juin n'a touché pour le mo-ment que 4290 foyers sur les 10.000 familles recensées. De ce fait un décompte aisé donne 5710 familles à reloger en vingt jours puisque le Ramadan est pour le 20 de ce mois. Pourtant au lendemain de la catastrophe, le Président de la République avait déclaré «vous ne passerez pas l'hiver sous les tentes», lors d'un discours à la nation au siège de l'unité d'intervention et de secours de la Protection civile. Depuis, beaucoup d'encre a coulé sous les ponts et les promesses d'un relogement se sont effondrées comme se sont effondrés les immeubles construits sans contrôle rigoureux. Pour rappel, le séisme a fait au moins 2274 morts. En outre, les dégâts occasionnés au parc immobilier s'élèvent à 5 milliards de dollars, selon les aveux du président de la République, avec l'endommagement de 128.000 logements dans les huit wilayas du Centre où l'on recense 20.000 habitations totalement détruites. L'Algérie a découvert à ses dépens que l'activité sismique et les changements brusques du climat font régulièrement des victimes. Le marché de la téléphonie en Algérie a été également au centre des débats du conseil des ministres présidé par le président de la République. De cette communication, il ressort qu'il est attendu la mise en place d'un véritable marché de concurrence, dans ce domaine, non seulement par une prise en charge suffisante et de qualité des demandes en instance, mais aussi par un développement rapide du rythme de satisfaction de la demande nationale potentielle estimée à 10 millions de lignes à l'horizon 2007. La même communication a fait état d'un déficit en réseau téléphonique mobile par rapport aux pays arabes et au regard, surtout, de la demande nationale, tant immédiate que potentielle.