Selon les données de la Banque mondiale, l'Algérie, le Maroc et la Tunisie ont réussi, ces dix dernières années, à ramener le chômage à des niveaux assez bas: 9,1% au Maroc, 10,2% en Algérie et 13,3% en Tunisie, en 2009, contre respectivement 13,4%, 30% et 15,7%, en 2000. Cela ne concerne pas des emplois productifs surtout dans des pays rentiers comme la Libye et l'Algérie grâce à la rente des hydrocarbures. Les rapports du FMI et de la Banque mondiale montrent que le chômage des jeunes diplômés est beaucoup plus important que celui des non-instruits, le chômage touchant beaucoup plus la frange des universitaires, plus exigeants quant à leurs emplois et leurs salaires, que ceux qui n'ont pas poursuivi leur cursus scolaire. Ainsi, le taux de chômage au Maghreb est supérieur à 40% tenant compte des emplois précaires et en soustrayant la sphère informelle marchande existante, une sphère informelle productive, mais marginale.