Le président de la Cnisel a animé de nombreux points de presse sur l'opération de vote. Assailli par les questions des journalises qui demandaient une déclaration officielle sur les résultats des élections, Mohamed Seddiki, président de la Cnisel a évité de se prononcer sur leur crédibilité. «La Cnisel représente 52 partis politiques. Une fois que tous les partis se prononceront sur les résultats, la Cnisel traduira le message des partis au bon moment», dit-il. Le président de la Cnisel a animé des points de presse sur l'évolution de la situation des élections locales. Le premier point de presse a été transmis en direct par les caméras de la Télévision nationale. Quatre communiqués officiels ont été rendus publics. Ils font état d'un total de 77 cas d'irrégularités qui ont été enregistrés par les bureaux de la Cnisel des 48 wilayas, dont 44 ont été résolus. Il y a lieu de souligner que les premiers bilans devraient être suivis par d'autres informations communiquées par la Cnisel. Répondant au sujet de la Télévision nationale qui a plié bagage avant la tenue du dernier point de presse à 21h, Mohamed Seddiki insistera sur le fait que «l'information est un droit des citoyens et l'Entv une entreprises nationale qui doit couvrir l'événement jusqu'à la dernière minute». En plus de la Cnisel, les partis ont pris connaissance d'irrégularités. C'est le cas au centre Ras El Forne à Dély Ibrahim à Alger. Selon Hamana Boucharma, président du Parti des jeunes, le wali délégué de Chéraga, accompagné de policiers aurait empêché les membres de la Cnisel et les représentants des partis d'assister à l'opération de dépouillement. Selon Boucharma, il est aussi question «de délivrance de 2 à 5 procurations pour des militaires qui ont voté dans plusieurs bureaux», tout en citant les numéros des bureaux de vote. Dans la commune d'El Makaria, ex-Leveilley, daïra de Hussein Dey, des policiers ont malmené Bahidj Mourad, tête de liste du Front de l'Algérie nouvelle, qui a insisté, en tant que membre de la commission, à assister au dépouillement. Il se retrouve dans le coma à l'hôpital Zmirli à El Harrach. Lors d'une tournée dans certains bureaux de vote, la question d'éventuels actes de fraude a été abordée. Un des agents dira que «la fraude aux élections serait une oeuvre concoctée au niveau des sièges des APC et APW et non pas au niveau des bureaux où tout le monde contrôle l'opération». Au-delà des irrégularités annoncées de part et d'autre à travers le pays, c'est aussi le code de la route qui a été transgressé par des cortèges de véhicules dont les occupants s'empressaient d'annoncer la victoire de candidats dès les premières heures d'hier.