On s'attendait à ce que le MSP annonce sa participation à la prochaine échéance électorale. Par la voix de son président, Bouguerra Soltani, lors d'une conférence de presse animée au siège de son parti, «la décision revient au madjliss echoura, lors de la tenue de sa session extraordinaire, en cette fin de semaine». Ainsi, toutes les spéculations faites autour de la démarche de ce mouvement politique trouveront leurs réponses les 15 et 16 janvier. Lors de son intervention devant la presse nationale, M.Soltani a mis l'accent sur «le rétrécissement des libertés» et «l'imposition de la volonté du pouvoir aux acteurs politiques et à la société». Il dénonce les «tentatives et fait état du pourrissement engendré par le blocus exercé à l'approche d'avril prochain». Il est évident que le MSP n'est pas insensible au «muselage qu'a connu le FLN». M.Soltani dira à ce sujet, qu'un «tel dérapage ne se reproduira plus, sinon, il deviendra une règle qui n'aboutira qu'à une anarchie incontrôlable». Concernant sa participation à la présidentielle, le président du MSP avance les chiffres d'un sondage réalisé à l'intérieur de sa formation politique. Les débats internes ont dégagé une fourchette allant de 75% pour les membres qui veulent présenter un candidat du parti, 23% sont pour une alliance et, les 2% restants pour un boycott. Par ailleurs, tout au long de son exposé, M.Bouguerra Soltani a classifié les ambitions des candidats en sept catégories distinctes. La première désire uniquement créer une anarchie politique. La deuxième et la troisième ne sont là que pour se venger ou tout simplement pour le décor. La quatrième postule à la présidentielle sans ambition aucune. La cinquième se détermine pour une satisfaction d'avoir recueilli les 75.000 signatures. La sixième est composée des oubliés de l'histoire qui veulent refaire surface. Enfin, la septième touche l'actuel président de la République qui «court» après un deuxième mandat. Pour le MSP, l'appel a été lancé pour l'initiative d'un débat. Mais la réponse tarde à venir. Le principe de cet appel repose sur l'«intérêt d'un dialogue sans pour autant attendre, en retour, une caution». «Se prononcer sur la future présidentielle est un sujet sensible et c'est au madjliss de trancher cette question qui mérite un débat et une réflexion», indiquera Soltani.