Douze ans après les attentats du 11 septembre, les Etats-Unis viennent d'être à nouveau frappés par le terrorisme. Deux bombes ont explosé simultanément, lundi dernier, à Boston dans l'Etat du Massachusetts, près de la ligne d'arrivée du marathon qui avait lieu. Les bombes ont été placées à une centaine de mètres l'une de l'autre. Le bilan, au moment où nous écrivons, s'élève à 3 morts et 144 blessés dont 17 dans un état critique. C'est dire que ce bilan n'est, malheureusement, que provisoire. Pour le maire de Boston, c'est un acte terroriste. Donc aucun doute là-dessus, même si et toujours à l'heure où nous écrivons, aucune revendication n'a été formulée. D'ailleurs, peu importe le «logo» qui sera donné au groupe terroriste, ce sera toujours un leurre. La multiplication des «sous-marques» terroristes est telle que le but est de mener le monde vers plusieurs directions. Toutes fausses. La bonne question est de savoir quelle organisation est capable de frapper «quand elle veut et là où elle veut» partout dans le monde. En réaction aux attentats de Boston, Paris a décidé de renforcer les patrouilles militaires du plan «Vigipirate». Sur l'ensemble du territoire des Etats-Unis, les moyens de sécurité ont été renforcés; notamment dans les aéroports. Le ministre français de l'Intérieur a même évoqué des «tentatives de déstabiliser la République». Qui en veut aux Etats-Unis et à la France? De grâce, arrêtons de ressortir à chaque fois «le terrorisme islamiste». Il a bon dos. Une bonne analyse de la situation fait ressortir que de grandes zones de turbulences secouent le monde. Les pays du sud de l'Europe, l'Amérique latine avec notamment le Venezuela, l'Asie avec la Corée du Nord, l'Afrique avec le Sahel, le Proche-Orient avec la Syrie sans compter les attentats qui continuent en Irak et l'Egypte qui n'arrive toujours pas à retrouver ses marques. Avant-hier, le président sud-africain, Jacob Zuma, était en visite dans notre pays. Il y a fait part de son inquiétude sur les menaces qui pèsent sur la sécurité dans le continent. Tous les observateurs prévoient un avenir critique de l'Afrique du Sud après la mort de Nelson Mandela. En réalité, des forces s'empareraient de ce prétexte pour fomenter des troubles. Chez nous en Algérie, les choses ne vont guère mieux. Des groupes de contestations se forment. En apparence, il s'agit de mouvements sociaux. Sauf que l'agitation est plus grande qu'en Grèce où sévit une grave crise économique, financière et sociale. Comparer la Grèce à l'Algérie qui a augmenté les salaires, qui distribue des centaines de milliers de logements gratuitement, qui a un taux de croissance plus qu'appréciable, qui a un taux de chômage parmi les plus faibles au monde...,c'est comparer le jour et la nuit. Et pourtant, la menace n'est pas écartée. Au soir de l'attentat de Boston, le président Barack Obama s'est adressé à son peuple depuis la Maison-Blanche. «Ce soir, il n' y a plus de Républicains ou de Démocrates, juste des Américains unis dans leur sollicitude» a-t-il tenu à rappeler. En effet, et cela a pu se vérifier lors des attentats du 11 septembre 2001, lorsque la nation est en danger, les Américains se rassemblent et sont tous unis contre l'adversité. Ils ne lui prêtent jamais le flanc. La forte participation des témoins parmi la population pour aider les enquêteurs a été soulignée avec force par le FBI. Le monde est à la croisée des chemins. Notre pays fait partie de ce monde!