Il a établi pour la première fois un bilan d'évaluation de son secteur entre 1999 et 2003. En marge des travaux du séminaire sur ladite évaluation tenu à l'ITE de Ben Aknoun, le ministre de l'Education nationale a animé un point de presse pour mieux expliquer aux journalistes présents «l'ampleur» des projets entamés par son département ministériel. C'est ainsi qu'il s'est montré très satisfait quant aux différentes réalisations qu'a connues le secteur notamment en matière de développement des ressources matérielles et humaines sans pour autant oublier la mise en application de la réforme du système éducatif. M.Benbouzid a souligné à cet effet que «le budget global du secteur de l'éducation nationale a évolué . Il est passé de 142,6 milliards de dinars en 1999 à 237 milliards de dinars en 2003 et 250 milliards de dinars en 2004. Notre budget est plus élevé que celui de la Défense nationale» a-t-il affirmé. Cependant, il reste donc à savoir comment ce budget a été réparti et quelles sont les répercussions induites sur la réforme de l'école. Le ministre dira à ce propos, que: «Des subventions de fonctionnement aux établissements scolaires ont pratiquement triplé dont la ration alimentaire, la santé scolaire...» S'agissant du besoin pertinent en matière de manuels scolaires , évalué, déjà, à plus de 60 millions, le ministre a tenu à tirer au clair un certain nombre d'amalgames relatifs notamment à la décision de retirer ce marché aux éditeurs privés. La décision d'octroyer le premier marché de production du manuel scolaire à l'Onps est motivée selon M.Benbouzid uniquement par le facteur temps. En effet, pour le premier responsable de l'Education nationale, le manuel scolaire qui touche les premières réformes devra être prêt d'ici septembre prochain. C'est pour cette raison qu'il a été attribué à l'Office national des publications scolaires. «Le privé ne pourra pas assumer ces délais et répondre aux exigences» a-t-il affirmé. Il a précisé toutefois que «le monopole de l'Etat sur l'édition des manuels scolaires est levé. Des appels d'offres nationaux et internationaux seront lancés incessamment pour la production des manuels. Le privé est le bienvenu», a-t-il souligné. Par ailleurs, le ministre a indiqué qu'«un Conseil national de l'éducation et de la formation ainsi qu'un observatoire de l'éducation seront mis en place très prochainement pour superviser la mise en oeuvre de la réforme et également, former un certain nombre d'enseignants». Il a souligné à cet effet que «près de 6000 enseignants ont été formés à Alger, Constantine, Oran et Ouargla pour la prochaine rentrée scolaire». Ces enseignants nommés les «Maîtres de l'école» sont des bilingues, voire trilingues pour certains d'entre eux. Interrogé sur le devenir des élèves des écoles privées non agréées par l'Etat, le conférencier s'est contenté de dire «qu'un travail est en train de se faire dans ce sens pour inciter ces écoles à se convertir et à travailler dans un cadre réglementaire». Enfin, pour ce qui est de la date du déroulement des épreuves du baccalauréat, M.Benbouzid dira que «la date sera arrêtée une fois que la commission des programmes aura établi son rapport».