S'adressant aux syndicalistes, Benbouzid déclare que «la grève ne fait pas l'avenir...». Afin d'accélérer le processus de la réforme éducative, le ministère de l'Education nationale a lancé de nouveaux mécanismes. Cette fois-ci, le département de Benbouzid cible la gestion des établissements. En effet, de nouveaux mécanismes y seront introduits. Il s'agit du «projet management et de performance de l'institution éducative». S'expliquant hier sur ce point, lors de l'ouverture des travaux de la conférence nationale des directeurs de l'éducation des 48 wilayas, qui s'est tenue, hier à l'hôtel Mouflon d'or à Ben Aknoun à Alger, le ministre de l'Education nationale. M.Benbouzid, a déclaré qu' il vise à travers ce projet, qui est étroitement lié au processus de la réforme éducative, à impliquer toute la famille éducative dans le processus des réformes. «A travers ce projet, tout le monde est désormais impliqué dans la réforme. Les élèves, les parents et les enseignants peuvent assister à tous les conseils qui se tiennent dans leurs établissements.» a déclaré le ministre. Pour lui, la réussite de la réforme nécessite la réunion de toutes les parties prenantes. «Nous sommes convaincus, plus que jamais, que nous ne pouvons pas réussir la réforme sans l'implication des enseignants, des élèves et de la société». Ainsi, le ministre veut responsabiliser davantage, avec «le contrat de performance et d'efficacité», les directeurs, les enseignants, les élèves et leurs parents dans le processus de la réforme. Dans ce sens, il a indiqué que cinq textes juridiques viennent modifier les fonctions de directeur d'établissement, (primaire moyen et secondaire), de vice-directeur chargé des études, d'économe. A cela, il y a lieu d'ajouter les quatre autres textes, modifiés, qui concernent les conseils des établissements éducatifs. Faut-il le souligner, cette nouvelle politique sera appliquée officiellement dès la prochaine rentrée scolaire 2006-2007. En outre, lors d'un point de presse organisé en marge de la conférence, le ministre s'est longuement interrogé sur le faible taux de réussite des élèves aussi bien aux examens de passage qu'au BEF et 6e. «Nous envisageons d'assurer le passage au moins 90% des écoliers aux classes supérieures.» Concernant le sujet qui a fait couler beaucoup d'encre ces derniers temps, à savoir le bras de fer éducation-syndicats, le ministre a réaffirmé son engagement de répondre aux doléances des travailleurs. «La réforme a besoin de tout le monde. Les enseignants sont le pilier de cette réforme», a déclaré le ministre. Concernant la date et l'ordre du jour de la rencontre, le ministre a déclaré que les portes du ministère sont ouvertes pour le dialogue. «Je réaffirme mon invitation à tous les représentants des enseignants à venir pour discuter des problèmes du secteur», tout en leur lançant que «la grève ne fait pas l'avenir». Dans ce sens et profitant de sa rencontre avec les directeurs de wilaya, le ministre a incité ces derniers à ouvrir les portes du dialogue et favoriser la communication. «Vous (directeurs de wilaya Ndlr) êtes appelés à travailler avec les syndicalistes pour avancer le projet de réformes et trouver des solutions aux problèmes posés», exhorte le ministre. S'expliquant mieux sur les points revendiqués par les syndicalistes, tels que l'augmentation des salaires et la retraite, M.Benbouzid a déclaré que c'est la tripartite qui tranchera cette question. «L'augmentation des salaires est revendiquée dans tous les secteurs. Cette affaire ne relève pas de mon seul département.» Toutefois, le ministre a tenu à assurer que seul le dialogue et les bonnes volontés peuvent régler les problèmes.