L'Egypte a fermé hier le poste de passage de Rafah vers la bande de Ghaza, après la mort de 26 policiers au Sinaï dans l'attentat le plus meurtrier contre les forces de l'ordre depuis des années, a annoncé un responsable à la frontière. La semaine dernière, l'Egypte, en pleine crise politique accompagnée de violences ayant fait plus de 800 morts, avait annoncé fermer le terminal pour une durée indéterminée, mais celui-ci avait en partie rouvert samedi, selon le ministère de l'Intérieur du Hamas, qui contrôle l'enclave palestinienne. Le ministère égyptien de l'Intérieur a accusé des «terroristes» d'avoir mené l'attaque à la roquette qui a visé deux minibus de policiers se dirigeant vers la ville de Rafah. Alors que l'ensemble du pays, placé sous état d'urgence, s'enfonce dans la violence, l'attaque d'hier porte à 73 le bilan des membres des forces de l'ordre tués dans le seul Nord-Sinaï depuis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi par l'armée le 3 juillet. Durant cette même période, l'armée a affirmé avoir tué près de 70 «terroristes» au Sinaï. Des groupes islamistes radicaux ont établi leur base arrière dans cette péninsule essentiellement désertique et majoritairement peuplée de bédouins aux relations difficiles avec le pouvoir central, théâtre en outre de multiples trafics le long de la frontière israélienne. En juillet, l'Egypte avait déployé des forces supplémentaires dans la péninsule pour lutter contre les groupes radicaux.