Le Maroc s'inscrit en porte-à-faux contre les résolutions de la Commission des droits de l'homme de l'ONU. Tout en demandant son adhésion en tant que membre, le Royaume chérifien s'inscrit en porte-à-faux contre les résolutions de la Commission des droits de l'homme de l'ONU. Dans un rapport de 20 pages qui a été publié par l'Association des familles de disparus sahraouis, ledit rapport par des témoignages accablants met à nu le comportement des forces armées marocaines en face des civils désarmés. «Une des choses qui m'a beaucoup tourmenté et laissé une blessure non cicatrisée depuis, c'est l'innocence de mon père qui a été exécuté. Il n'était ni militaire, ni il n'appartenait à une quelconque cellule politique. C'est plutôt un simple civil qui menait une vie citoyenne comme tous les autres», a-t-on souligné dans l'un des témoignages des Sahraouis qui garde encore le cauchemar de son père exécuté froidement. Répondant à la demande de l'ONU, des experts spécialisés dans le domaine sont arrivés à déterrer des dossiers inédits qui datent de février 1975, a-t-on appris auprès des responsables de l'Association des familles de disparus à Alger. Pas moins de 8000 disparus au total, un nombre de 551 combattants qui ne sont plus de ce monde depuis le déclenchement du mouvement d'autonomie des territoires occupés. La vie politique des Sahraouis? On note 69 prisonniers politiques qui sont jugés à présent et malgré cela, ce pays demande son adhésion en tant que membre de la Commission des droits de l'homme à l'ONU. C'est exactement l'histoire de «celui qui mange avec le loup et pleure avec le berger», rapportent des Sahraouis pour clarifier la position du Maroc vis-à-vis de la question d'autonomie du peuple sahraoui. Pour approfondir la question dans le sens de vérifier la vérité et clarifier l'opinion publique internationale sur les disparus, une équipe d'investigation composée de spécialistes en médecine légale de l'université des Pays-Bas, a été invitée par les familles des victimes, afin de répondre aux besoins du processus d'exhumation. Cette équipe a reçu au mois d'avril 2013, une pétition de l'Association des familles de prisonniers et disparus sahraouis (Afapredessa), afin d'effectuer une investigation dans une zone au Sahara occidental où l'on soupçonnait l'existence des restes humains qui ne sont autres que les victimes sahraouis. Les 8, 9 et 10 septembre en cours, une équipe de professionnels de l'Université des Pays-Bas de la fondation Aranzadi et de l'Institut universitaire Hegoa de la même université, accompagnée de plusieurs parents de disparus et des membres de l'association Afapredessa ont visité la zone de Fadret Leguia, région Smara en plein désert à quelque 400 km des campements des réfugiés de Tindouf (Algérie), afin de répondre à la pétition des familles des disparus pour les besoins de l'identification des victimes. La conclusion des faits à été réalisée en faveur des victimes sur la base de l'analyse ostéologique de l'ADN du laboratoire génétique du groupe consolidé Biomics de l'Université du pays basque UPV/EHU. Le Maroc rattrapé par la justesse de la cause sahraouie Le régime royal marocain, ne s'est pas limité à la répression des manifestations pacifiques et l'arrestation des hommes politiques et tous les militants activistes qui luttent pour la liberté et l'indépendance de leur pays, mais le régime royal est allé jusqu'à faire de la discrimination entre les étudiants marocains et sahraouis dans son propre pays. «2000 à 3000 étudiants sahraouis inscrits dans les universités marocaines, sont interdits de suivre certaines filières sensibles comme la médecine, le journalisme, le pilotage et plus», a témoigné Brahim Maild qui suit des études au Caire, avant d'ajouter que les étudiants sahraouis n'ont pas encore le droit de s'inscrire dans les écoles supérieures, d'où l'obligation de ces derniers à se diriger vers d'autres universités du monde afin de poursuivre leurs études. Saisissant l'événement de la tenue régulière de la Commission onusienne des droits de l'homme à Genève, en Suisse, plus de 50 Sahraouis ont marqué de leur présence hier, le forum du quotidien Echaâb, afin de témoigner sur les exactions colonialistes des forces marocaines dans les territoires occupés. Abordant l'importance du rôle des médias et les réseaux sociaux dans la lutte pour l'autodétermination des territoires occupés, des journalistes sahraouis n'ont pas hésité à montrer les progrès qui ont été enregistrés pour la cause du peuple. «Avant on travaillait dans la discrétion totale, afin d'éviter les représailles des forces armées marocaines. Maintenant, nous exerçons notre métier de journaliste publiquement et nous ne nous gênons pas à lutter pour la cause aux côtés du peuple jusqu'à la victoire», a-t-on affirmé. Brahim Ghali, ambassadeur de la République sahraouie et Mohamed Mehrez, ainsi que d'autres représentants des territoires occupés, ont souligné la nécessité du renforcement du rôle des médias et des réseaux sociaux afin de déjouer les différentes campagnes de désinformation du Maroc à l'égard de la cause sahraouie.