Le président de MSP, Abderrezak Makri a durement critiqué le bilan du gouvernement à travers la lecture de la loi de finances 2014 une dernière loi avant la présidentielle d'avril 2014. En se référant également aux rapports et données fournies par les organismes internationaux sur la situation économique algérienne comme Doing Business, le FMI, le chef du MSP affirmera que l'Algérie qui a dépensé un montant astronomique de plus de 500, voire 600 milliards de dollars durant les trois mandats de l'actuel locataire du palais d'El Mouradia, dont 286 milliards depuis 2006, n'a réussi à obtenir en fin de compte qu'une très maigre croissance de 3,4% en 2012. Des résultats ne concurrençant même pas ceux réalisés par des pays du continent noir avec des ressources et potentialités infiniment très inférieures à ceux de l'Algérie. Tous ces indicateurs économiques qui virent au rouge, sont des chiffres têtus, communiqués par des organismes officiels, souligne-t-il. La situation économique est qualifiée de grave et dramatique par le leader du MSP qui s'est dit en droit, en tant que parti politique, de tirer la sonnette d'alarme car à ce rythme, on ira vers la faillite, un cap où les recettes tirées des exportations des hydrocarbures, ne pourront plus couvrir les importations. «Il est tout de même curieux et étonnant que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a dressé un tableau noir sur l'économie du pays quelques mois après sa nomination, déclare, lors de sa dernière sortie, que le bilan du Président est positif sur tous les plans», déplore-t-il. «Il n'est pire déstabilisateur que ce genre de comportement et attitudes politiques», commente-t-il. M. Makri est convaincu que «ce genre de pratiques et politiques désinforment sciemment l'opinion publique et porteront dangereusement atteinte à la stabilité du pays». Même au chapitre relatif aux infrastructures de base dont les soi-disant réalisations sont ressorties à chaque fois par le gouvernement pour embellir son bilan, «il n'en est rien» selon M.Makri. Pour preuve, «l'Algérie est classée en 106e position au monde en ce domaine», explique-t-il. Le premier responsable du MSP qui a justifié sa critique par des chiffres et prévisions de la loi de finances comme le recul de l'excédent commercial, réduction des exportations et l'augmentation vertigineuse des importations. Au-delà des chiffres, le MSP accuse le gouvernement de vouloir éviter le débat sur la loi de finances. «Ni le rapport de la Banque d'Algérie ni celui de la Cour des comptes ni encore moins le bilan et le plan d'action du gouvernement ne sont présentés à l'APN», indique-t-il pour dire que le gouvernement impose toujours son veto contre un débat de fond.