Cette rencontre de deux jours sera sanctionnée par une déclaration d'Alger qui apportera des solutions aux problèmes que rencontrent les femmes élues sur le terrain. Les femmes élues sont en conclave à Alger. La Conférence internationale sur les femmes élues ouverte hier à la résidence El-Mithak d'Alger a mis en exergue l'expérience de l'Algérie en matière de promotion de la femme dans la vie politique. L'application de la politique des quotas a permis à la femme de se libérer et d'élargir sa présence au niveau des assemblées élues. Des représentantes de l'ONU et du Pnud ont reconnu l'effort déployé par l'Algérie pour l'implication de la femme dans la vie politique. «L'Algérie mérite toutes les reconnaissances pour ses efforts visant à promouvoir la place de la femme dans la vie politique», a déclaré la représentante de l'ONU, Mme Al-Tuawaijri Sameera en précisant que l'Algérie occupe la première place dans le Monde arabe où le nombre de femmes parlementaires représente 31,61%. Grâce à sa volonté politique, estime cette intervenante, l'Algérie a pu améliorer son classement à l'échelle mondiale en se positionnant à la 26ème place en devançant tous les pays arabes. «Cette expérience doit servir de modèle pour les autres pays afin de promouvoir davantage la place de la femme dans la société», a-t-elle soutenu. De son côté, la représentante du Pnud à Alger, Mme Amaral Cristina admet que les femmes rencontrent beaucoup de difficultés sur le terrain. «Il y a beaucoup de défis auxquels les femmes doivent faire face en politique», a-t-elle reconnu en précisant entre le climat électoral et le système de représentativité qui n'est pas encore respecté. La représentante du Pnud a mis l'accent sur la nécessité de changer les mentalités pour permettre à la femme de s'impliquer dans la politique. «L'objectif de 30% de quota des femmes reste encore à réaliser», a-t-elle affirmé en citant que dans 83% de pays, la représentativité des femmes est de moins de 30%. De son côté, la vice- présidente de l'APN, Salima Othmani a reconnu que c'est grâce à l'amendement apporté à la Constitution en 2008 par le président de la République que les femmes sont mieux représentées dans les assemblées élues. Nul n'ignore que les partis politiques ont refusé de jouer le jeu au départ. Ces derniers ont été obligés par la loi de mettre plus de femmes sur les listes électorales. Dans son intervention lue par le ministre des Relations avec le Parlement, le Premier ministre a souligné que l'Etat n'a jamais été méconnaissant avec les sacrifices de la femme qui a joué un grand rôle dans la guerre de Libération. Preuve en est, souligne-t-il, la première Constitution du pays a consacré l'égalité entre la femme et l'homme en lui garantissant le droit à l'éducation. M.Sellal a rappelé que l'Algérie a ratifié les conventions contre la discrimination à l'égard des femmes. Il a affirmé que la femme est impliquée dans tous les domaines et occupe des postes de responsabilité très importants au sein des institutions de l'Etat. Le Premier ministre a souligné que l'amendement de la Constitution en 2008 a permis d'élargir les chances d'accès aux postes de responsabilité pour les femmes. Enfin, cette conférence se veut un forum international de partage d'expériences en matière de participation effective et durable des femmes dans la vie politique et leur implication dans la gestion des affaires publiques au niveau national et local. Cette rencontre de deux jours sera sanctionnée par une déclaration d'Alger qui apportera des solutions aux problèmes que rencontrent sur le terrain les femmes élues.