Trois messages ont été émis par la professeure Aïcha Ladjouz-Rezig, pour traiter la polyarthrite-rhumatoïde (PR) dont souffrent 65.000 à 100.000 personnes dans notre pays. Ces messages s'articulent autour de la précocité du diagnostic, le partenariat en binôme entre le médecin de famille et le spécialiste et la mise en route d'un traitement efficace. Ce constat a été communiqué jeudi par la Pr Ladjouz qui s'exprimait lors d'une table ronde sur le thème de cette pathologie dont les patients sont 82% de femmes âgées entre 48 et 50 ans en moyenne, ceci pour des raisons hormonales. Cette atteinte entraîne des douleurs, des gonflements articulaires et est responsable des lésions osseuses et cartilagineuses entraînant la déformation et la destruction articulaire. Les symptômes de cette affection chronique sont généralement des douleurs musculaires, des inflammations des articulations, une anémie, une fatigue et autres. Une association de lutte contre la PR active en Algérie pour permettre un accès aux soins et à une disponibilité de médicaments. Elle entretient des échanges avec d'autres associations internationales de lutte contre la PR, en faisant sien le slogan «R.A. Join the fifght» ou «PR: Joignez le combat». 102 patients ont été diagnostiqués dans les pays du Maghreb sur 10.171 sujets interviewés lors d'une enquête menée dans 42 pays au début de 2013. Il a été relevé que 69% des patients ne savent pas que les dommages articulaires causés sont irréversibles, a souligné Ladjouz qui a précisé que le fait de n'avoir plus mal ne signifie pas que la PR est guérie comme le pensent 71% des malades. Les traitements sont distribués gratuitement à tous les malades, sans distinction de catégories sociales.