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"Nous prenons rendez-vous avec l'Histoire"
SI EL HACHEMI ASSAD, SECRETAIRE GENERAL DU HCA, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 17 - 04 - 2014

img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P140417-05.jpg" alt=""Nous prenons rendez-vous avec l'Histoire"" /
Le 34ème anniversaire du Printemps amazigh sera célébré cette année par le Haut Commissariat à l'amazighité avec un nouveau responsable à sa tête.
Si El Hachemi Assad a succédé à Youcef Merahi en tant que secrétaire général, alors que le poste de président attend toujours d'être pourvu depuis le décès, en novembre 2004, de Idir Aït Amrane, nommé en 1994 par Liamine Zeroual. Si El Hachemi Assad nous livre dans cet entretien les principaux axes du programme prévu par le HCA pour fêter comme il se doit cet anniversaire qui coïncide avec l'élection présidentielle, autre événement de grande importance pour la nation.
Vous avez décidé de célébrer avec faste ce 20 avril...Qu'est-ce qui a changé selon vous?
C'est vrai, et ce n'est pas faute d'avoir voulu le faire par le passé; je suis à la tête du HCA depuis seulement trois mois, et je n'ai fait que concrétiser un souhait inassouvi depuis de longues années. Nous voudrions rendre hommage à ma manière à celui qui fut le déclencheur et l'artisan de l'essentiel des acquis de l'amazighité: Dda L'Mouloud Ath Mammar (Mouloud Mammeri). Du coup, nous voulons retourner sur le lieu qui fut le point de jonction de tous les militants de la cause amazighe: la fac centrale. Et c'est là que le HCA va lancer pour la symbolique Le cours modèle de tamazight, comme il le faisait dans les années 1960 et 1970. Beaucoup de monde est invité dont d'illustres noms qui furent pour certains d'anciens élèves de Mouloud Mammeri. Le programme comporte beaucoup de surprises.
Comme par exemple?
Le lancement d'un film documentaire sur Mouloud Mammeri, des hommages à des figures illustres, etc. Aujourd'hui, le HCA prend rendez-vous avec l'Histoire et décide de célébrer un événement majeur de l'amazighité. Notre institution est plus que jamais convaincue que la promotion de tamazight passe par l'université et la création scientifique et culturelle, autrement plus porteuse. Le HCA va à l'avenir s'impliquer davantage dans des projets d'études, des travaux de recherche relatifs à l'aménagement et au développement de la langue amazighe dans toutes ses variantes linguistiques en s'armant de plus de rigueur scientifique et d'esprit impartial. C'est cela désormais la nouvelle approche du HCA.
Passons à présent à la question qui fâche: le HCA n'a pas de président depuis la mort de Aït Amrane.
Pensez-vous que c'est normal?
Le HCA n'a pas de président, soit, mais ce n'est pas un délaissement des pouvoirs publics même si cela dure. A mon humble avis, il y a deux raisons qui expliquent cette situation: il faut un certain consensus pour établir un choix d'où l'importance qu'accorde l'Etat à cette question. Faut-il rappeler que Mohamed Aït Amrane était incontestablement l'homme du consensus. Une personnalité de poids avec un parcours singulier ayant accompli un grand travail sur le registre de la linguistique et de la littérature amazighes. La deuxième raison me semble-t-il est liée à la conjoncture du pays avec ses préoccupations politiques multiples.
Je vais poursuivre sur les questions qui fâchent si vous le permettez...Pourquoi diverge-t-on sur le choix de la graphie pour la transcription de tamazight?
Le HCA n'est pas l'entité scientifique habilitée à se prononcer sur le choix des caractères de transcription de tamazight. Cela est du ressort d'une académie ou d'un centre d'aménagement de la langue, qu'il conviendrait d'instituer.
L'option choisie pour le moment est la polygraphie, mais nous devons faire un pas et écouter les scientifiques. Il convient cependant de ne pas perdre de vue que le tifinagh est aussi une norme graphique à valoriser.
Avouez aussi que même avec les trois graphies, l'enseignement de tamazight ne décolle pas. C'est dû à quoi à votre avis?
N'oublions pas que tamazight à l'école est une réalité dès l'année scolaire 1995/1996. Pour sa progression, nous sommes d'accord, nous regrettons la régression de son enseignement. De 16 wilayas, on est réduit à 11 en ajoutant la wilaya de Bordj Bou Arréridj. Néanmoins, du point de vue des statistiques, on constate une évolution palpable. On est passé de 233 enseignants et 37 690 élèves en 1995-1996 à respectivement 1 654 et 234 690. Il urge aujourd'hui d'établir un premier bilan de l'introduction de l'enseignement de tamazight au sein de l'Ecole algérienne pour prendre en charge sereinement les problèmes constatés; enseignement optionnel, absence de formation des formateurs et la question piège de la demande sociale.
Sur un plan plus général, qu'a fait l'Etat en faveur de tamazight? Certes, on vous voit sur le terrain, mais concrètement, y a-t-il eu des réalisations, des acquis?
C'est vrai que le citoyen ne voit que les actions d'éclat; mais bien des acquis sont là: Ouverture de quatre départements de langues et la culture amazighes (à Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira et récemment à Batna); ouverture de centres de recherche et des instituts; réhabilitation d'une première nomenclature des prénoms amazighs comprenant 300 prénoms pour sa prise en compte au sein des différentes APC du pays; institutionnalisation des festivals et des fêtes célébrant le patrimoine amazigh en vue de les pérenniser. Dans ce cadre, il y a pas moins 16 festivals et fêtes nationales en rapport avec le patrimoine culturel amazigh qui ont été institutionnalisés par le ministère de la Culture. A ceux-là s'ajoutent: le financement des projets cinématographiques avec l'organisation d'un festival annuel du film amazigh; le financement des projets d'édition et la tenue d'un salon annuel dédié au livre et au multimédia amazighs; le classement comme patrimoine culturel national de plusieurs sites (monuments, ksars, et villages) en plus des sites déjà classés par l'Unesco sur le registre du patrimoine universel tels que la Qalâa des Beni Hammad, Djemila, Tipasa, Timgad, le Tassili, le Hoggar, la Casbah pour le patrimoine matériel, et l'Ahellil du Gourara pour le patrimoine immatériel.
N'oublions pas le lancement d'une chaîne TV propre à tamazight, et le lancement de 16 stations régionales réservant des espaces à tamazight.


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