Le commissaire du festival, Karim Aït Oumeziane remet le Prix du meilleur court métrage à Karim Moussaoui Après les Marocains, l'année dernière, les Algériens se sont imposés cette année lors de la deuxième édition du Festival du cinéma maghrébin en remportant les Grands Prix dans le court et le long métrage. Ainsi le film Les terrasses du réalisateur Merzak Allouache a reçu mercredi soir à Alger, l'Amayas d'or, Grand Prix de la compétition du Festival d'Alger du cinéma maghrébin. Relatant cinq histoires indépendantes se déroulant sur les terrasses de la capitale, cette fiction a également reçu le Prix de la meilleure interprétation féminine qui est revenu à Adila Bendimered. Présidé par le réalisateur algérien Ahmed Rachedi, le jury de la section long métrage a attribué le Prix du meilleur rôle masculin à l'acteur algérien Nabil Asli pour son interprétation dans La Preuve de Amor Hakkar ex aequo avec l'acteur marocain Rachid El Ouali qui a joué dans Yama dont il est aussi le réalisateur. Le Prix du meilleur scénario est, quant à lui, revenu à Yama du Marocain Rachid El Ouali, alors que le jury a également attribué son Prix Spécial à deux oeuvres: C'est eux les chiens du Marocain Hicham Lasri et Challat de Tunis de Kaouther Ben Hania. Une mention spécial du jury a été attribuée à l'acteur marocain Fateh El Gadi pour son rôle dans La lune rouge de Hassan Benjelloun et à son compatriote Hassan Badida, remarquable dans C'est eux les chiens. Dans la catégorie du court métrage de fiction, le réalisateur algérien, plusieurs fois primé, Karim Moussaoui a reçu l'Amayas d'or de la compétition alors que le Prix du jury a été attribué au réalisateur marocain Hicham Elladdaqi pour La troisième main. La compétition étant «serrée» dans cette catégorie, le jury a également attribué deux mentions spéciales au réalisateur algérien Anis Djaâd pour Passage à niveau ainsi qu'à la Tunisienne Nejma Zeghidi pour son oeuvre Feu. La compétition dédiée au film documentaire a été dominée par la réalisatrice marocaine Dalila Ennadre pour Des murs et des hommes alors que le témoignage du Tunisien Hichem Ben Ammar, La mémoire noire et le documentaire historique Abdelkader du réalisateur algérien Salem Brahimi ont reçu des mentions spéciales du jury. Le choix du public s'est porté sur Novembre instant T du réalisateur algérien Ali Beloud qui a reçu le Prix du public propre à cette catégorie. Inauguré le 4 juin, le 2e Festival d'Alger du cinéma maghrébin, qui a pris fin mercredi dernier, aura été l'occasion pour projeter au public 38 oeuvres en compétition officielle dont plusieurs en avant-première maghrébine. Cet événement aura été également un espace de rencontres entre les cinéastes maghrébins et surtout une vitrine pour des cinémas émergents à travers les oeuvres de jeunes cinéastes libyens et mauritaniens. Coulisses de la cérémonie de clôture 1- Plusieurs lauréats étaient absents pour recevoir leurs prix mercredi soir. La plus remarquée a été celle du réalisateur Merzak Allouache qui n'apprécie toujours pas tout ce qui est gouvernemental, et a boycotté la cérémonie de remise des prix. Il aurait, selon les organisateurs, refusé de répondre au téléphone quand on l'a appelé pour assister à la clôture. Ses proches affirment, quand à eux, qu'il était en repérage. Ceci n'excuse pas cela. 2- Pour recevoir les prix remportés par les Marocains, c'est le critique et réalisateur Abdillah Djawhari qui est monté à trois reprises pour recevoir les Prix, du meilleur scénario, les mentions et le Prix du documentaire. Très affable et très diplomate, il a remercié les Algériens, souhaité une bonne réussite pour les Verts au Mondial et offert les Prix à la nouvelle ministre de la Culture, Nadia Labidi.