Au lendemain du décès de l'attaquant camerounais de la JSK, Albert Ebossé, la classe politique locale commence à réagir et exprimer son indignation. En effet, parallèlement à l'indignation générale de la population, les partis politiques ne sont pas restés en dehors de la tragédie. Dans une déclaration, envoyée à la presse, le bureau fédéral du FFS de Tizi Ouzou a rendu publique une déclaration dans laquelle, les élus et militants ont tenu à exprimer leur profonde tristesse suite à ce drame qui a touché toute l'Algérie. Ainsi est-il écrit dans la déclaration que la Fédération de Tizi Ouzou du parti de Hocine Aït Ahmed dénonce énergiquement cet acte ignoble et rejette toute forme de violence d'où qu'elle vienne. De son côté, le secrétariat de wilaya du Rassemblement national démocratique (RND) a fait une déclaration émanant de la permanence du député du parti à l'Assemblée populaire nationale Tayeb Mokadem qui condamne fermement l'acte barbare dont la victime est un joueur de football étranger. Ebossé qui aimait la JSK pour l'avoir portée en son coeur et accepté de porter ses couleurs était respecté par tous les fans qui l'acclamaient souvent de toutes les tribunes du stade. Ce tragique incident qui, au fond, ne reflète en rien le comportement effectif, voire général des supporters kabyles est condamnable à plus d'un titre. Les services de sécurité sont appelés à faire la lumière sur les circonstances du drame afin que soit traduit devant le tribunal l'auteur du crime. C'est le même ton qui a prévalu dans la déclaration de l'association Etablissement de la société civile qui a, par la voix de son secrétaire de wilaya, Djamel Chernaï et au nom de l'instance nationale, condamné l'acte barbare. Pour cette association, la violence doit cesser par un travail de fond qui doit être exercé sur l'éducation et la formation de la jeunesse. Par ailleurs, la tristesse et l'indignation n'ont pas baissé du côté des supporters du club kabyle. Hier dans la matinée, un rassemblement a eu lieu devant la place jouxtant le stade du 1er- Novembre. Des dizaines de jeunes sont venus observer un sit-in et se recueillir sur la mémoire de leur joueur préféré. Enfin, jusqu'à hier dans l'après-midi, la mort d'Albert Ebossé hantait encore les moindres recoins de la ville des Genêts. L'ombre d'Ebossé était encore présente dans les regards des passants. Les craintes de voir des sanctions tomber sur le stade et le club sont plus que jamais ressenties par les amoureux de la balle ronde. La JSK ne mérite pas un tel sort, semblaient dire les gens.