Les Bleus, quarts de finalistes de la dernière Coupe du monde, ont parfois subi le jeu de passes courtes de l'Espagne, mais ont surmonté cet écueil et se sont créés plus d'occasions que la Roja, pour finalement l'emporter grâce à deux anciens partenaires de Marseille, Valbuena (Dynamo Moscou) passant en retrait pour Rémy (Chelsea). L'Espagne, mise en chantier par son coach Vicente Del Bosque après l'élimination précoce au Mondial, a été piétinée (1-0) par une équipe de France toujours en confiance, jeudi en amical à Saint-Denis, près de Paris. Les Bleus, quarts de finalistes de la dernière Coupe du monde, ont parfois subi le jeu de passes courtes de l'Espagne, mais ont surmonté cet écueil et se sont créés plus d'occasions que la Roja, pour finalement l'emporter grâce à deux anciens partenaires de Marseille, Valbuena (Dynamo Moscou) passant en retrait pour Rémy (Chelsea). Ce but à la 73e minute a sanctionné une Espagne qui ne s'est jamais montrée dangereuse, la faute à un Diego Costa inexistant sur le front de l'attaque. Del Bosque peut s'attendre à des nuits sans sommeil...Le coach espagnol avait pourtant tenté beaucoup de choses. L'image du début de match ne fut ainsi pas sur le terrain mais sur le banc espagnol où figurait... Casillas, la mine des mauvais jours, bras croisés sur son haut de survêtement, assis à côté de son -presque homonyme- Casilla (lui aussi gardien, mais jouant à l'Espanyol Barcelone). Del Bosque a donc envoyé un message clair à son portier emblématique, surnommé ««San» Iker du temps de sa splendeur, relégué remplaçant au profit de De Gea (Manchester United), titularisé au Stade de France. Après les retraites internationales de Xavi et Xabi Alonso, Casillas sera-t-il contraint - à moyen terme - à raccrocher les gants avec la Roja? Le match à Valence lundi contre la Macédoine, premier des qualifications pour l'Euro-2016, permettra peut-être d'en savoir plus pour le gardien du Real Madrid. Si De Gea joue à nouveau et s'il ne commet pas de faute lourde... Concernant les joueurs de champ, Del Bosque avait titularisé et lancé pour la première fois dans le grand bain trois petits nouveaux: Dani Carvajal, Mikel San José et Raúl García. Carjaval a été sans doute celui qui a marqué le plus de points. Dans les rangs français, Didier Deschamps a fait logiquement confiance au noyau de joueurs qui ont permis à la France de se hisser en quarts de finale du Mondial brésilien. Et ce sont les «Espagnols» des Bleus, ceux qui évoluent en Liga, qui se sont d'abord montrés les plus dangereux. Benzema (Real Madrid) n'a d'abord pas assez appuyé sa frappe croisée (8e), puis raté sa reprise (25e), avant de voir sa reprise du droit (40e) captée par De Gea. Une grosse frappe de Griezmann (Atletico Madrid) a fini dans le visage de Busquets qui est resté sonné quelques minutes (38e). La Roja n'a pas eu d'occasion franche, avec une seule frappe notable de Fabregas, et encore, contrée par Varane (28e). Même en l'absence d'Iniesta (blessé) et de Xavi (retraite internationale), les Espagnols ont toujours dans leur ADN ce jeu de passes courtes qui leur permet de faire courir leur adversaire, comme la France a pu le voir en fin de première période. Mais le problème est toujours le même pour Del Bosque: sa sélection, manque toujours d'un vrai buteur. Diego Costa est encore apparu en mode diesel au Stade de France et a d'ailleurs été sorti à la 67e, dans la droite ligne de ce qu'il avait fait au Mondial: très décevant. Les Bleus version Deschamps ont eux prolongé leur nouvelle histoire d'amour devant un public toujours sous le charme.