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Une dangereuse "épidémie"
VALSE DES ENTRAÎNEURS DE LA LIGUE 1 MOBILIS
Publié dans L'Expression le 13 - 11 - 2014

Après dix journées de championnat, pas moins de dix clubs de l'élite se sont séparés de leurs entraîneurs.
Avec Boualem Charef, le dernier qui a été remercié par le Mouloudia d'Alger, pas moins de neuf entraîneurs ont quitté leur poste depuis le début de la saison ou été contraints de démissionner, ce qui est pratiquement devenu banal alors que notre football ne «produit» plus ses joueurs pour la sélection nationale dont c'est l'une des premières finalités sans parler de l'élévation du niveau de notre balle ronde. Après dix journées de championnat, pas moins de dix clubs de l'élite se sont séparés de leurs entraîneurs. La précédente journée aura été «historique» dans ce registre, puisque quatre coachs se sont vu signifier la fin de leur mission par les présidents de leurs clubs respectifs. La preuve c'est le sélectionneur de l'Equipe nationale, le Français, Christian Gourcuff, qui le confirme en déclarant lors de sa dernière conférence de presse, mardi dernier au stade du 5-Juillet que «Ce n'est pas de cette manière que le football algérien progresse». Ainsi, notre élite se retrouve à nouveau dans une véritable valse à laquelle le football algérien est devenu coutumier ces dernières saisons sans pour autant qu'on ne réfléchisse à des solutions pour mettre un terme à ces changements fréquents de coach qui perturbent beaucoup plus les équipes.
Alain Michel ouvre le bal, Charef le boucle provisoirement
Il est important de rappeler que c'est l'entraîneur français, Alain Michel, qui a été le premier à quitter la barre technique de la JS Saoura, alors qu'on était juste à la deuxième journée du championnat. Un véritable record! Alain Michel a été remplacé par El Hadi Khezzar. Par la suite, c'est au tour de Mohamed Mekhazni (RC Arba), Chérif El Ouazzani (MC Oran), Meziane Ighil (ASO Chlef), Hugo Broos (JS Kabylie), Victor Zvunka (CR Belouizdad), Azeddine Aït Djoudi (NA Hussein-Dey), Garzitto (CS Constantine) et enfin Boualem Charef (MC Alger). Donc, avec le départ du désormais ancien coach du Mouloudia d'Alger, la valse des entraîneurs exerçant en Ligue 1 Mobilis reprend de plus belle et ne semble certainement pas se terminer. D'ailleurs, cette saison rappelle bien celle de la précédente saison dont les ingrédients sont-là pour ce faire. Le défunt exercice avait été d'ailleurs très mouvementé dans ce registre, la valse des entraîneurs ayant atteint son paroxysme avec plus de 20 changements recensés, une première dans les annales du Championnat national. Les «turbulences» qui secouent les clubs ne sont pas prêtes de s'arrêter là, puisque plusieurs techniciens sont en «sursis», à l'image de l'entraîneur de l'USM Alger, Hubert Velud, contraint de trouver la bonne formule pour mener à nouveau son équipe vers le chemin de la victoire, au risque de subir le sort de ses collègues dans le métier. Les derniers résultats de l'équipe ont été en faveur de Velud qui, ainsi, bénéficie d'un sursis en dépit du fait que les dirigeants insistent en multipliant les déclarations sur le maintien de leurs coachs au moins jusqu'à la fin de la phase aller.
C'était le cas, faut-il le rappeler de la direction du NA Hussein Dey, qui prônait la stabilité, en jugeant utile de préserver l'entraîneur Azzedine Aït Djoudi, en dépit du début catastrophique du Nasria, avant que l'équipe n'enregistre sa première victoire de la saison, lors de la 7e journée, face au voisin du CR Belouizdad (1-0). Mais, celui-ci a été obligé de quitter finalement l'équipe à l'amiable. Le président du MC Alger, Hadj Taleb a bien déclaré qu'il maintiendrait le coach Charef jusqu'à la fin de cette phase aller avant que le coach ne soit obligé de quitter l'équipe sous la forte pression de la rue...! Il est important de rappeler également qu'à la veille du coup d'envoi du championnat de Ligue 1, donné le 16 août dernier, seuls 5 clubs ont gardé leurs entraîneurs du précédent exercice, en l'occurrence la JS Saoura, l'ES Sétif, l'USM Alger, le MO Béjaïa et l'ASO Chlef. Onze formations s'étaient présentées au nouvel exercice avec de nouveaux coachs sur le banc. Une statistique qui traduit parfaitement l'instabilité chronique prévalant au niveau de l'encadrement technique des clubs algériens depuis de longues années.
Devant la pression de la rue et de l'enjeu, la FAF et la LFP restent impuissantes
Selon les observateurs, ce phénomène qui commence à prendre des proportions alarmantes, est dicté par le souci des présidents de club à vouloir, coûte que coûte, parvenir à des résultats immédiats, aux dépens du travail de fond qui devrait être de mise dans les clubs algériens. Le rôle des supporters est devenu, pour ainsi dire, plus nuisible qu'avantageux. Car, c'est en réalité, aux moments les plus pénibles que staffs techniques, joueurs, voire dirigeants sont aidés par les amoureux de l'équipe. Or, aujourd'hui, force est de reconnaître, que les supporters ne sont plus devenus le «12e homme» mais le «second maître des lieux», pour ne pas dire les vrais maîtres du jeu! Sur le plan de la réglementation et au vu du sacro-saint «professionnalisme», la FAF ou la LNF ne peuvent en aucun cas obliger les clubs à ne pas se séparer de leurs coachs respectifs puisque ce sont les règles commerciales qui y règnent. Ce sont des contrats qui lient les coachs aux dirigeants des clubs. Et c'est donc suivant les articles de ces contrats que tout est précisé. Les instances du football ne peuvent rien sur ce cas.
C'est donc pratiquement l'impasse de ce côté. Mais, là, il est important de noter l'incapacité des dirigeants à mettre un terme à l'«ingérence» des supporters dans la décision du maintien des joueurs ou du coach. Faut-il aussi préciser que rares, mais alors vraiment rares sont les supporters qui cotisent dans leurs clubs pour pouvoir au moins se permettre ce «luxe» de participer à sa «gestion»! D'ailleurs, l'histoire des fumigènes interdits dans les stades mais que ces mêmes supporters ne s'empêchent pas de faire rentrer au stade et ainsi mettre leurs clubs dans des situations embarrassantes, voire de sanctions par les instances dirigeantes du football. On se rappelle bien lorsque le coach Rabah Saâdane était à la tête des Verts, on lui reprochait le fait de ne pas se réunir avec les techniciens de la Ligue 1 et 2 afin de s'entraider et de participer ensemble à former cette sélection nationale pour bien représenter le pays. Seulement, aujourd'hui, comme depuis fort longtemps, cette valse des entraîneurs ne permet nullement de faire ce type de collaboration entre coachs.
Même Gourcuff qualifie la situation de regrettable
On comprend donc très bien les déclarations du sélectionneur des Verts, Christian Gourcuff, lors de sa dernière conférence de presse: «Franchement, c'est regrettable ce qui se passe dans le football algérien. Je n'ai pas le droit de m'immiscer dans les affaires des clubs, mais à mon avis cela va davantage pénaliser les clubs et le football algérien en général», a déclaré Gourcuff en réponse à une question lors de la conférence de presse tenue à la salle de conférences du complexe olympique Mohamed-Boudiaf à Alger. Et à Gourcuff de faire cette pertinente remarque: «Du groupe d'entraîneurs avec lesquels je me suis réuni en septembre dernier pour lancer ensemble un travail de fond, il n'en reste que quelques-uns. Je ne vais quand même pas me réunir avec de nouveaux coachs chaque mois», a poursuivi l'ex-driver du FC Lorient. Par ailleurs, le sélectionneur national, qui a rappelé qu'il disposait d'un projet pour le football algérien, a reconnu que dans l'état actuel des choses, «l'on ne peut pas aspirer à réaliser un travail de formation» dans le football local. Et voilà, le mot est lâché: la formation. Les présidents des clubs ne cessent de parler de l'absence d'infrastructures pour la formation, or il se trouve que les «anciens» ont bien formé des joueurs de classe mondiale, pour ne pas dire qui ont bousculé la hiérarchie mondiale du football alors qu'ils ne disposaient pas des infrastructures qui existent actuellement! Et puis, la sélection algérienne était beaucoup plus formée des joueurs du cru que des expatriés. Il faut donc bien faire la part des choses et mettre tout un chacun devant ses propres responsabilités. Des dirigeants de clubs s'immiscent dans les choix et les tactiques des coachs donnant ainsi une bonne opportunité à leurs supporters de faire de même. Ceci pour parler des seniors et qu'en est-il de la formation, car c'est avec la formation qu'on pourrait fournir du «cru» à son équipe fanion! Ramener un nouveau coach en plein championnat et vouloir assurer une stabilité à son équipe est un véritable constat d'échec des dirigeants dans la gestion de la chose technique...


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