Les actions de coupure des routes menées par les habitants des communes de la daïra de Chemini semblent avoir contaminé d'autres régions de la wilaya de Béjaïa. Hier les habitants du village Ath Yahia de la commune d'Adekar ont fermé hier le siège de l'APC pour réclamer eux aussi le raccordement de leurs foyers au gaz naturel. A El Kseur, les habitants sont allés jusqu'à demander le départ des élus de l'assemblée à travers une action musclée matérialisée par la fermeture du siège de leur APC. L'amélioration de leurs conditions de vie est à l' origine de cette manifestation. Des dizaines de citoyens se sont rassemblés devant le siège de l'APC bloquant l'accès aux employés et élus de la commune. Ces derniers dénoncent «les promesses non tenues par les autorités locales», notamment celle liée au lancement des programmes de construction de logements, tous types confondus inscrits en faveur de la commune. Ils ont rappelé leurs rencontres antérieures avec les autorités qui n'ont servi, selon eux, «à rien». Les habitants du village Ath Yahia ont soulevé une plate-forme de revendications contenant plusieurs points dont «le raccordement des foyers du village au gaz de ville, l'amélioration de l'alimentation en eau potable, le renforcement du réseau d'électricité pour mettre fin aux coupures intempestive du courant et les chutes de tension, la réalisation d'un réseau d'assainissement, le raccordement au réseau Internet, la réalisation dune maison de jeunes pour les associations activant localement». Le P/APC a rappelé que «plusieurs projets ont été lancés, mais ils se sont heurtés à des oppositions citoyennes». Il s'agit, notamment, le projet de réalisation d'un programme de logements sociaux, du réseau d'assainissement et le refus des populations de signer une pétition en faveur de l'ouverture des pistes. Par ailleurs, les habitants du village Khenfor s'opposent toujours au nouveau tracé d'un tronçon de la pénétrante autoroutière, envisagé à hauteur de la commune d'Ouzellaguen, sur la rive gauche de l'oued Soummam. Ces derniers ont clairement affiché leur «ferme opposition», dans une déclaration dont nous détenons une copie, adressée également aux autorités concernées, leur signifiant que «ce nouvel itinéraire, s'il venait à se concrétiser porterait un coup fatal à notre activité agropastorale et, par ricochet, induirait la mise à mort de la vie au sein de notre village». Les villageois de Khenfor estiment que «c'est un défi à la logique, à la raison et au bon sens que de vouloir sacrifier à des fins urbanistiques des plaines fertiles et des vergers, en lieu et place des terrains escarpés, dénudés et incultes, initialement retenus par le premier tracé». Les auteurs de la requête s'interrogent s'il «n'est pas plus judicieux d'opter pour des variantes qui occasionneraient le moins de dégâts possibles et, partant, éviter de se heurter à l'hostilité et à l'opposition de la population?». Les protestataires déclarent s'inscrire en faux contre «la politique du fait accompli conduite par les autorités en charge du projet autoroutier». Ils veulent pour preuve le fait de n'avoir pas, «été associés, ni de près ni de loin à ce projet qui se dessine». Et de dénoncer, enfin, «les dépassements» des agents du maître d'oeuvre, qui «violaient avec une légèreté déconcertante nos propriétés», s'insurgent-ils.