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Pas de révélations sur les massacres
RETOUR SUR UN PROCÈS PAS COMME LES AUTRES
Publié dans L'Expression le 03 - 08 - 2004


Quelques-uns avaient des visages «angéliques».
Ce qui est frappant quand on regarde pour la première fois le visage des éléments du groupe assis dans le box des accusés avant-hier dans la salle d'audience du tribunal criminel d'Alger, c'est leur «banalité». Ils ressemblaient à tout le monde. Quelques-uns avaient des visages «angéliques».
Franchement, à les voir et à les scruter convenablement, l'on avait du mal à imaginer un seul instant que le groupe ou du moins une partie de ces éléments se sont adonnés aux pires sévices lors de la décennie écoulée. Quand on se remémore les massacres de Bentalha et Raïs où hommes, femmes et enfants, d'une manière bestiale, ont été exécutés et dépecés, on perd bêtement tous ses repères. Les magistrats chargés du dossier ont dû mettre à contribution toute leur expérience pour ne pas tomber dans le piège tendu par les accusés et qui n'était autre que de se faire passer pour des «égarés», mieux, pour des «innocents» qui ont avoué des méfaits seulement sous l'effet de la torture. Mais c'était compter sans la «clairvoyance» des membres du jury et du président du tribunal se basant sur des preuves irréfutables et des interrogatoires qui auront duré tout de même un peu plus de quatre années (1999-2003) et qui ont permis de situer la responsabilité de chaque mis en cause.
Malgré toutes les tergiversations des prévenus lors du procès, le verdict est tombé dans la soirée. Après plusieurs heures de délibération, les mem-bres du jury prononcent la sentence. Peine de mort pour Fouad Boulamia, 10 années de prison pour le terroriste détenteur de Seminov, et deux condamnations à trois ans et six mois.
On remarquera ici que Fouad Boulamia a écopé d'une peine supérieure à celle requise par le procureur (la prison à perpétuité) et c'est très rare dans les annales de la justice. C'est dire toute la responsabilité qui pèse sur ses épaules pour avoir été en contact permanent avec le tristement célèbre Djamel Zitouni, émir du GIA abattu par les services de sécurité en 1996.
Ce qui rendait encore plus dangereux ce terroriste déjà condamné à la peine capitale pour avoir tué l'ex-n° 3 du FIS, Abdelkader Hachani, né à Kouba en 1973, c'est sa «verve débordante». Il maîtrisait parfaitement la situation lors de son interrogatoire par le président du tribunal. Malgré de lourdes charges retenues contre lui et son niveau d'instruction, Fouad Boulamia, dans un arabe parfait, joignant le geste à la parole, essayait cycliquement d'entraîner le président du tribunal sur son terrain, mais en vain, car les preuves l'accablaient.
Mais au-delà du procès, c'est le sentiment de frustration ressenti tout au long de l'interrogatoire des accusés qui sifflaient dans la salle d'audience. En effet, les Algériens ne sauront rien ou presque des circonstances exactes des massacres qui ont eu lieu en 1997 et qui avaient soulevé une vague d'indignation à l'échelle planétaire, en plus des zones d'ombre entretenues par des cercles occultes qui ne portent pas forcément notre pays dans leur coeur.
Ainsi, en condamnant les éléments du groupe auteurs présumés des massacres, l'Etat semble vouloir fermer définitivement une page douloureuse de notre histoire.


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