L'école a été baptisée au nom de l'ancien ministre de l'Intérieur, et ce, en hommage à cet homme, qui est le père de l'administration algérienne. L'Ecole nationale d'administration (ENA) a été baptisée au nom de l'ancien ministre de l'Intérieur, Ahmed Medeghri, lors d'une cérémonie présidée par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, en présence du ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, de membres du gouvernement, de personnalités nationales et d'anciens ministres. Cet hommage intervient à l'occasion de la commémoration du 50e anniversaire de la création de l'Ecole nationale d'administration (ENA) et le 40eme anniversaire de la disparition de Ahmed Medeghri, premier ministre de l'Intérieur de l'Algérie indépendante. Il occupa ce poste jusqu'à 1974. D'après cette contribution de Smaïl Kerdjoudj, directeur général de l'administration générale et des collectivités locales du ministère de l'Intérieur de 1965 à 1975, Ahmed Medeghri est considéré comme «le père de l'administration algérienne», en raison de ses réalisations multiples visant à asseoir les fondements et les bases d'une administration algérienne indépendante. Parmi ses réalisations, on citera à titre d'exemple la création de l'état civil dans les régions sahariennes, au profit des populations nomades touarègues et la reconstitution de l'état civil dans les régions dévastées par la guerre de libération, mais également le premier recensement général de la population. En outre, Ahmed Medeghri avait consacré une grande attention à la formation des cadres de l'Etat et des collectivités locales ainsi que la mise en place et la création de nouvelles structures de formation des grands corps spécialisés de l'Etat à l'instar des centres de formation administrative et l'Ecole nationale d'administration. Cette dernière a assuré la formation de 44 promotions dont 42 de l'ancien système de formation destiné aux lauréats de l'examen du baccalauréat, et deux dans le cadre du nouveau système permettant l'accès à l'école aux licenciés de l'enseignement supérieur. Par ailleurs, l'école a formé environ 6000 cadres et 280 étudiants des pays frères africains. Il est important de rappeler la contribution et le rôle central de l'Ecole nationale d'administration depuis sa mise sous la tutelle du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, dans la formation de ses fonctionnaires et ses cadres ainsi que les élus locaux, et ce dans l'objectif de renforcer leurs compétences, d'élargir leurs connaissances et de les doter d'outils nécessaires à l'accomplissement de leurs attributions. Pour atteindre ses objectifs, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a tracé un programme de formation au profit des différents acteurs de l'administration centrale et locale, qu'il a confié à l'Ecole nationale d'administration pour le réaliser. Dans ce sens, des cycles de formation pour les cadres centraux dans le domaine de l'informatique et de la langue anglaise ont été organisés, ainsi que des cycles de formation destinés aux présidents des Assemblées populaires communales relatifs à la gestion des ressources humaines, les marchés publics, la finance locale, l'organisation et le fonctionnement de la commune et le contentieux. En outre, la formation a touché les secrétaires généraux de commune et de wilaya, les chargés des marchés publics au niveau des wilayas, les chargés de communication au niveau des wilayas. De plus, une formation en matière de communication, d'informatique et d'organisation et fonctionnement de la commune a été organisée au profit des chargés d'accueil et d'orientation au niveau des communes. (*) Directeur général de l'administration générale et des collectivités locales du ministère de l'Intérieur. 1965-1975.