Cette organisation, qui a perdu de sa superbe, compte jouer un rôle de premier ordre lors des prochaines élections. L'Onec, qui a eu tendance à s'éclipser ces derniers temps de la scène politique, compte revenir par la grande porte. C'est du moins ce qui ressort de la première journée de l'université d'été de cette organisation grâce à laquelle nous avons appris en coulisse que l'Onec, qui estime avoir contré le FLN de Benflis et joué un grand rôle dans la réélection de Bouteflika, a l'intention de ne pas s'en laisser conter lors des prochains rendez-vous électoraux. Toujours est-il que le secrétaire général de l'Organisation nationale des enfants de chouhada (Onec), dans son allocution d'ouverture de l'université d'été, hier à Skikda, a fait part de son refus catégorique du retour des harkis en Algérie. Il a estimé, ce disant, que cette éventualité constituerait «un acte de haute trahison envers la mémoire des chouhada». La cérémonie d'ouverture, a-t-on constaté sur place, a eu lieu en présence du ministre des Moudjahidine, M.Chérif Abbas. Profitant de cette entrée en matière, le chef de file de cette organisation, dont le poids demeure incontestable dans les grandes décisions politiques, est ainsi revenu sur ce sujet pour faire toucher du doigt de nombreux problèmes, dont celui inhérent au foncier agricole, toujours objet de spéculations diverses. Sans doute, le choix de cette date n'est-il pas fortuit, attendu qu'il coïncide avec la Journée du moudjahid, à savoir le 20 Août, date à laquelle cette université d'été doit être clôturée. L'intervenant est également revenu sur la récession économique locale en dépit des plans gigantesques de développement initiés par les pouvoirs publics. Une manière de dire que l'amélioration des simples indices macroéconomiques ne veut rien dire en soi, attendu que cela ne se ressent nullement ni sur le vécu du simple citoyen ni sur celui des entreprises locales, tant publiques que privées. Sans doute dans le but d'éviter les sentiers battus et faciles du populisme éculé, l'orateur est également revenu sur la faune de spéculateurs qui, elle aussi, ne laisse pas de faire beaucoup de mal à l'économie nationale à travers, notamment ses sociétés-écrans et ses faramineuses évasions fiscales, exhortant au passage les autorités à prendre à bras-le-corps cette problématique venue inhiber toute volonté de développement harmonieux et équitablement réparti sur tout le territoire national. Les questions brûlantes liées à la Fonction publique ainsi qu'à la persistance du terrorisme, ont eux aussi eu leur lot dans une allocution qui s'est donc voulu globale, mais comme une sorte de canevas de travail de cette université d'été de trois jours aux niveau de la gracieuse ville de Skikda. De son côté, le président de l'Assemblée nationale sahraouie, présent à la cérémonie d'ouverture, a mis en exergue, une énième fois, la volonté du peuple qu'il représente de venir à bout «du joug colonial marocain». Il a, en outre, expliqué que «la question du Sahara occidental connaît une phase cruciale à la faveur de l'offensive avortée de l'axe Paris-Madrid-Rabat et de l'intime conviction de toute la communauté internationale, à commencer par le Conseil de sécurité de l'ONU». Le combat, qui en est à sa phase ultime, sera forcément couronné par un franc succès, ont estimé tous les présents, solidaires jusqu'au bout du noble et juste combat du peuple sahraoui en faveur de son autodétermination, conformément au droit international.